Le ministre des Transports Marc Garneau ne croit pas qu’Ottawa doive forcer Air Canada à accorder un contrat de maintenance aux ex-travailleurs d’Aveos qui entendent former une compagnie pour faire l’entretien des avions du transporteur.
«Pro-Maintenance peut certainement parler avec Air Canada, ce n’est pas quelque chose qui relève du fédéral», a affirmé M. Garneau, lors d’un point de presse en marge du forum stratégique sur les transports organisé à Montréal vendredi.
Les ex-travailleurs d’Aveos sont à mettre sur pied Pro-Maintenance Aviation. Leur plan d’affaires est de s’installer dans les hangars d’Air Canada qu’ils loueraient du transporteur pour un montant symbolique de 1$ par année.
Plus tôt cette semaine, les travailleurs regroupés au sein de l’Association des anciens travailleurs des centres de révision d’Air Canada a demandé à Ottawa de bloquer le projet de loi C-10 et de leur donner un délai de 12 mois pour monter leur plan d’affaires.
Le ministre Garneau a indiqué que le projet de loi C-10 vise à donner plus de flexibilité à Air Canada quant à l’entretien de ses aéronefs.
«Je suis confiant que l’avenir s’annonce bien vis-à-vis les emplois dans le domaine de l’entretien. Nous avons des gens extrêmement bien qualifiés au Québec et je pense qu’avec les choses qui reprennent bien avec Bombardier, il va y avoir des emplois à l’avenir», a-t-il dit.
Discussions avec Bombardier : «dans la bonne direction»
Par ailleurs, le ministre Garneau a affirmé que les discussions avec Bombardier avec le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains se poursuivent et qu’elles «s’en vont dans la bonne direction».
«Je ne peux pas vous donner de détails, ce sont des discussions confidentielles entre le gouvernement du Canada et la compagnie Bombardier», a dit le ministre.
M. Garneau a ajouté qu’aucun échéancier n’avait été fixé quant à l’issue de ces pourparlers.
Bombardier a demandé au gouvernement Trudeau une aide financière de 1,3 milliard $ pour l’aider à compléter son programme d’avions C Series, tout comme l’a fait le gouvernement du Québec.