Coincé dans le nord de l’Alberta, un monteur d’acier du Québec a lancé un cri du cœur samedi pour être évacué.
Son employeur refuse d’évacuer ses employés et leur demande même de travailler, a soutenu le Québécois sous le couvert de l’anonymat, en entrevue à TVA Nouvelles.
«Nous sommes des employés soudés et nous avons refusé de travailler puisque la qualité de l’air est exécrable», a-t-il dit.
Une piste d’atterrissage située non loin de son campement, à Fort MacKay, pourrait faciliter une évacuation rapide.
Qualité de l’air exécrable
Il a mentionné s'être réveillé vers 2h30 du matin en raison de la fumée très dense.
«J’étouffais à cause de la senteur», a-t-il poursuivi.
Environnement Canada, a effectué des tests et donné une cote de «10+» à l’air de Fort Mckay dans la journée de samedi, indiquant que la pollution de l’air présentait un «risque très élevé» pour les résidents.
«Notre employeur a fait ses propres échantillons et il n’arrive pas au même point. Selon eux, la qualité de l’air est de deux ou trois», a affirmé le monteur, retranché dans son campement, à quelque 45 minutes de route au nord de Fort McMurray.
Évacuations préventives
Samedi en début d’après-midi, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, a indiqué que Fort McKay avait été mis sous un avis d’évacuation volontaire.
«Soixante résidents vulnérables ont été évacués et il reste environ 450 personnes dans la ville, a indiqué Mme Notley. Nous nous préparons avec Shell et la Croix-Rouge à les évacuer en cas de nécessité.»
En milieu après-midi, l'employeur n’avait toujours pas libéré ses employés pour qu’ils puissent évacuer la ville contrairement à d’autres entreprises situées à Fort McKay, selon le monteur d’acier.
Scott Long de l’Agence de gestion des urgences de l’Alberta a soutenu en point de presse samedi qu’il n’avait été informé d’aucune situation où un employeur aurait forcé des employés possiblement en danger à travailler contre leur gré.