Une centaine de militants se sont rassemblés à la Place Émilie-Gamelin, à Montréal, pour dénoncer l’utilisation des électrochocs en milieu psychiatrique dans une manifestation haute en couleur samedi.
Il s’agissait du 10e rassemblement annuel du Comité Pare-Chocs qui milite pour anéantir ce traitement et surveille son évolution au Québec.
L’organisme affirme que, selon les données de la RAMQ, le nombre d’électrochocs administrés au Québec a augmenté de près de 60 % depuis 2011. Ce traitement serait fréquemment effectué sur des personnes vulnérables, notamment des femmes âgées.
«C’est un traitement inefficace, qui cause des dommages importants, affirme Ghislain Goulet du Comité Pare-Chocs. Son effet, s’il en a un, ne dure pas plus de quatre semaines, et ensuite c’est à recommencer.»
Bien que la population en général croit que les électrochocs sont chose du passé, ce traitement est toujours recommandé par de nombreux psychiatres, dit-il.
«Ils ont tenté de redorer le blason aux électrochocs en créant il y a quelques années le Centre d’excellence en électroconvulsivothérapie du Québec à Montréal!» lance-il.
Durant l’événement, l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) a aussi livré un plaidoyer pour que les pratiques psychiatriques soient «plus humaines», qualifiant les électrochocs de traitement cruel et dégradant selon un rapport de l’ONU».