Si le scénario d’une voie de contournement est choisi à Lac-Mégantic, le projet coûterait environ 115 millions $ pour un tronçon d’environ 12 km.
C'est mardi soir et mercredi que sont dévoilés aux citoyens les détails de l'étude de faisabilité d'une voie de contournement à Lac-Mégantic.
Deux scénarios sont actuellement sur la table: enclaver la voie actuelle pour la rendre plus sécuritaire ou la déplacer sur près de 12 kilomètres pour contourner le centre-ville.
Des trois tracés élaborés... celui privilégié est le plus court. De l'ouest du carrefour giratoire à Nantes, le nouveau lien ferroviaire longerait la route 161 en passant par le parc industriel, sous le pont actuel de la Central, Maine & Québec Railway (CMQR), au-dessus de la route 204 vers Frontenac. Ce tronçon totaliserait 11,9 kilomètres et coûterait environ 115 millions $.
À cette option, s'ajoute toutefois un autre scénario, celui du statu quo amélioré. La voie ferrée demeurait à son emplacement actuel; aux coûts de 35 millions $. On construirait des murs antibruit et protecteurs en béton dont la hauteur varierait de 3 à 5 mètres.
Pour la Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire, le simple fait d'aborder cette possibilité est ridicule. «Il n'a jamais été question de garder la voie ferrée au centre-ville, et ça ne peut pas être le cas. Pas après ce qu'on a vécu», a fait savoir le porte-parole Robert Bellefleur.
Près de 80 % des bâtiments de la ville se trouvent à moins de 500 mètres de la voie ferrée et selon les normes de préventions, la distance devrait être d'au moins 800 mètres quand il y transport de matières dangereuses.
Depuis la tragédie de juillet 2013, la municipalité et sa population réclament un lien ferroviaire qui contournerait le centre-ville de Lac-Mégantic. Le bien-être, autant physique que mental des citoyens en dépende. Tout le monde est conscient qu'au bout du compte, ce sont les gouvernements, Québec et Ottawa, qui décideront s'ils en ont les moyens.
Au cours de la prochaine année, les ingénieurs de la firme AÉCOM vont analyser plus à fond les deux options, considérer les impacts économiques et environnementaux et faire rapport à la Ville ainsi qu'aux gouvernements. Ça devrait se faire d'ici l'automne 2018.
Advenant qu'on choisisse de construire une voie de contournement, il ne faut pas s'attendre à ce que les travaux débutent avant 2020.
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