Les policiers de Gendarmerie royale du Canada enquêtent sur une centaine d’entrées par effraction dans des résidences de Fort McMurray en Alberta qui seraient survenues depuis l’évacuation de ses résidents la semaine dernière en raison de feux de forêt destructeurs.
La police a terminé sa tournée de la ville dévastée et a annoncé mercredi que ces actes sont de prime abord considérés comme criminels, mais qu’ils pourraient s’avérer autres, suivant l’enquête, a rapporté le «Edmonton Journal» jeudi.
En effet, selon l’inspecteur Kevin Kunetzki, il est possible que plusieurs de ces entrées par effraction aient été causées par des personnes inquiètes de la sécurité des résidents ou des animaux de compagnie dans la centaine de demeures concernées.
«Selon nos observations, dans plusieurs de ces logis, des objets de valeurs facilement repérables étaient toujours en place, ce qui nous permet de croire qu’il ne s’agit pas d’activités criminelles, a dit l’inspecteur en conférence de presse. Nous allons tenter de contacter les propriétaires pour mieux comprendre ce qui s’est passé.»
Après le passage de l’incendie, les autorités ont ratissé la ville pour évaluer l’état des lieux. Mardi, la tournée de la GRC était terminée. Suivant leurs efforts de recherche dans la grande région de Fort McMurray et le secteur rural d’Anzac, la police a repéré une trentaine de maisons où des gens demeuraient toujours malgré l’avis d’évacuation obligatoire.
Selon l’inspecteur Kunetski, la police n’a pas eu à utiliser la force pour les faire partir.
«La majorité a bien coopéré», a-t-il dit, selon le «Edmonton Journal». La GRC a offert des véhicules et des cellulaires à ces personnes qui n’avaient pas les moyens nécessaires pour quitter leur foyer.
La GRC a résolu les cinq cas de disparition qui sont survenus suivant les évacuations. Quelque 80 animaux domestiques ont été sauvés durant les plus récentes recherches policières.
Jeudi, seuls les services d’urgence avaient le droit d’entrer dans cette ville où habitent normalement environ 75 000 personnes. Quelque 300 membres de la GRC ont participé à ces opérations de ratissage et étaient toujours sur les lieux jeudi.