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Mike Ward récompensé de l'Olivier de l'année

 - Agence QMI

La censure aura finalement été payante pour Mike Ward. Quelques jours après le retrait du numéro qu’il devait présenter avec Guy Nantel à la 18e édition du Gala Les Olivier, dimanche, l’humoriste a obtenu la faveur des gens de l’industrie et celle du public en gagnant deux trophées, dont l’Olivier de l’année.

Absent comme il l’avait annoncé de nombreuses heures plus tôt, le principal intéressé a sûrement dû sourire (et peut-être rire) quand il a d’abord vu ses confrères monter sur scène pour accepter son prix de la meilleure capsule, chronique ou sketch humoristique web pour sa baladodiffusion «Mike Ward sous écoute». Stéphane Rousseau, André Sauvé, Laurent Paquin et François Bellefeuille, entre autres, sont apparus portant, sur la bouche, un masque blanc barré d’un gros «x» rouge afin de protester contre le sort réservé à la collaboration proposée par le duo Ward-Nantel.

Les spectateurs présents à Radio-Canada pour assister au gala ont également très favorablement accueilli la victoire de Mike Ward dans la catégorie la plus prestigieuse. La foule s’est levée d’un bon pour saluer le triomphe lié à l’Olivier de l’année, récompense décernée par un vote du public.

N’étant pas nommé, Guy Nantel brillait lui aussi par son absence.

Le silence est de mise

La soirée s’est amorcée avec un coup d’éclat. La plupart des comiques ont foulé le tapis rouge de l’événement affublés du masque leur recouvrant la bouche.

Ils ont ainsi refusé de répondre aux questions des journalistes, mais ont laissé libre cours à leurs paroles quand est venu le temps de présenter des prix ou de venir les récolter.

Plus populaires que Louis-José

Plusieurs noms de l’humour ont été récompensés, dimanche soir.

Après deux ans à régner en tant que meilleur vendeur, Louis-José Houde s’est avoué vaincu devant «Les Morissette». Avec leur premier spectacle ensemble, Louis et Véro ont fait sonner la caisse.

C’est d’ailleurs Louis qui s’est mouillé le premier concernant la liberté d’expression: «Le public a une partie de la responsabilité qu’il doit porter avec nous. L’humour, ça doit être ça aussi (d’) avoir les dieux pieds dans les zones grises, dans les eaux troubles...»

Les autres comiques primés

Plus nommés de la 18e édition, Jean-Thomas Jobin et Stéphane Rousseau ont respectivement mis la main sur deux trophées et un prix, le premier étant notamment récompensé en tant que seul auteur de son one man show «Apprendre à s’aimer», alors que le deuxième a reçu le prix du spectacle d’humour de l’année, «Un peu princesse».

À la télévision, c’est sans surprise – et trois fois plutôt qu’une – qu’on a entendu les titres des émissions «Les beaux malaises», «Infoman 2015» et «Like-Moi!» parmi les gagnants.

Le «nouveau» talent qui s’est le plus démarqué cette année est Phil Roy. Il offrira son premier spectacle en solo en 2017. Marianna Mazza en a quant à elle profité pour mettre la main sur le prix du numéro de l’année grâce aux textes de «Sable dans le vagin».

Le goût du risque

Si l’animation de cette 18e édition du Gala Les Olivier pouvait s’avérer casse-cou en raison de la controverse suscitée par la censure, dont ont été victimes Mike Ward et Guy Nantel, François Morency a relevé avec brio le défi de rire des récents événements. La plupart du temps énergique et sûr de lui, il a su s’acquitter adéquatement de sa tâche.

Pour sa deuxième animation en trois ans, l’humoriste n’a pas eu besoin d’attendre la fin de l’événement pour obtenir les applaudissements de ses pairs, car le public lui a offert une ovation debout dès son entrée sur scène.

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