Malgré l'horreur qu'ils ont vécue, certains premiers répondants de la tragédie de Lac- Mégantic ne seront pas dédommagés pour stress post-traumatique dans le cadre du plan d'arrangement de la MMA, a appris TVA Nouvelles.
Pour des questions de délais, leur demande d'indemnisation, présentée dans le cadre du recours collectif, a été rejetée. Ces derniers estiment avoir été mal accompagnés par le bureau d'avocat de Me Daniel Larochelle de Lac-Mégantic, mandaté pour les représenter.
«L'avocat nous avait clairement indiqué de ne pas nous soucier des documents que nous avions reçus. C'est pour cela qu'au mois de janvier dernier j'ai rempli une déclaration tardive, a expliqué Alexandre Isabel, l’un d’entre eux.
«Si tu ne faisais pas affaire avec un médecin, tu étais dans le néant et tu devais te débrouiller avec peu ou pas d'information», a ajouté le pompier volontaire.
«J'ai pourtant fourni les preuves demandées, a dit un autre pompier, Martin Philippon. J'ai vu des choses macabres ! Des souvenirs douloureux avec lesquels je dois maintenant apprendre à vivre.»
Ces premiers répondants se sentent abandonnés aujourd'hui. Certains autres secouristes qui n'étaient pas sur la ligne de front ont pourtant été dédommagés pour plusieurs milliers de dollars, contrairement à eux. «Les gens de tous les services confondus qui ont travaillé ici ont laissé une partie de leur santé et on se ramasse avec rien ! Et les problèmes n'ont pas fini de se manifester», a souligné Alexandre Isabel.
Ils cherchent une compensation, mais tiennent aussi à rappeler que la dynamique de répartition des sommes a été mal établie.
«Il a des iniquités énormes dans cette histoire. Tout cela a divisé des familles et des amis», a témoigné de son côté le lieutenant au Service des incendies de Lac-Mégantic et paramédic, André Laflamme.
Selon nos sources, des policiers de la Sûreté du Québec se retrouveraient dans la même situation.