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Le compromis jugé acceptable par les taxis

 - Agence QMI

L’industrie du taxi accueille favorablement les amendements apportés au projet de Loi 100 sur les services de transport par taxi, mais elle exige qu’Uber cesse ses activités le temps de développer un projet pilote.

«On a fait déjà pas mal de compromis. Il est temps que Uber fasse sa part. Ils se sont retirés dans d’autres villes, le temps de trouver une façon de fonctionner, alors ils peuvent le faire ici. S’ils ne le font pas, ils se tirent dans le pied», d’affirmer Benoit Jugand, porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos.

L’industrie du taxi voit d’un oeil favorable ce «compromis», à condition que la loi soit adoptée d’ici la fin de la session parlementaire vendredi.

«S'il n'y a pas de loi pendant la présente session, on devra pratiquement recommencer à zéro en septembre, pour peut-être avoir une loi en décembre. On gagne quelques mois, c'est certain», d’expliquer Guy Chevrette, le porte-parole du comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi.

Le même cadre pour tous

«Il faudra que le ministre fasse respecter le cadre de la loi, qu'il y ait un seul régime, pas deux sortes de chauffeurs», poursuit-il.

Le maire de Montréal est du même avis. Pour lui, le système d’Uber ne peut être considéré comme de l’économie de partage.

«Ça prend de l'équité fiscale, ça prend des standards. [...] Ce n'est pas vrai qu'il va y avoir des gens qui vont arriver, ne pas payer de taxes et profiter du système financier», a estimé Denis Coderre.

Il lance toutefois un appel au calme et invite les taxis à «donner un bon service à la clientèle et démontrer [leur] pertinence» pendant le Grand Prix.

Il n’a pas été possible de parler à un porte-parole d’Uber. Toutefois, l’entreprise affirme être «confiante» de trouver «un compromis équitable pour tous les joueurs, incluant l’industrie du taxi traditionnelle», a-t-il été précisé par voie de communiqué.

«Ce projet pilote permettra aux Québécois de continuer à bénéficier de plus d’options de transport», peut-on y lire.

Il n’a toutefois pas été précisé si l'entreprise cessera ses activités pendant le sursis de 90 jours.

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