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L'ONU dénonce un «contrôle insuffisant» des armes

Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein a appelé mardi les États-Unis à «adopter des mesures robustes de contrôle des armes pour empêcher d'autres meurtres», après la tuerie d'Orlando qui a fait 49 morts et 53 blessés.

Suite au massacre de 49 personnes par un tireur isolé dans une discothèque gaie d'Orlando en Floride, le haut-commissaire exhorte les dirigeants américains à respecter leurs obligations de protéger leurs citoyens d'«attaques violentes horriblement communes, mais évitables qui sont le résultat direct d'un contrôle insuffisant des armes».

«Aux États-Unis, des dizaines de millions d'armes sont en circulation et, chaque année, des milliers de personnes sont tuées ou blessées par celles-ci. La disponibilité immédiate des armes ne laisse que peu d'espace entre les pulsions meurtrières et le passage à l'acte meurtrier», a déclaré le haut-commissaire, dans un communiqué.

«Le chemin entre des croyances nourries par la haine et des crimes haineux violents s'en trouve accéléré», a-t-il ajouté.

Pour M. Zeid, «la société, en particulier ses communautés et minorités les plus vulnérables qui sont déjà confrontées à des préjugés généralisés, paie le prix fort de l'incapacité à résister aux lobbyistes et à prendre des mesures pour protéger les personnes de la violence armée».

«Combien encore de massacres d'écoliers, de collègues, de fidèles afro-américains, - combien d'autres fusillades individuelles contre des musiciens talentueux tels que Christina Grimmie, ou de responsables politiques comme Gabrielle Giffords faudra-t-il avant que les États-Unis n'adoptent une solide régulation des armes?», s'interroge le haut-commissaire, dénonçant la «propagande irresponsable en faveur des armes».

Le président américain Barack Obama se rendra jeudi à Orlando pour rendre hommage aux familles des victimes de la pire fusillade qu'aient connue les États-Unis.

La piste du «loup solitaire» inspiré par des thèses djihadistes restait privilégiée mardi par les autorités américaines pour expliquer les motivations de l'auteur du carnage dont le passé, scruté à la loupe, recèle des zones d'ombre.

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