Nicolas Virthe donne cette image saisissante pour décrire l’état dans lequel se retrouvent les gens d’Orlando, deux jours après l’horrible tuerie qui entraîné dans la mort 49 innocentes victimes au bar Pulse: «On est tous un peu zombies».
Le Québécois, qui est installé dans la ville floridienne, connaissait bien trois des victimes d’Omar Mateen. Son doigt défile sur l'écran de son téléphone et montre le nom de chacune d'elles.
«C’est quelque chose que vous et moi on a vu ailleurs, mais là, c’est dur de réaliser que ça arrive dans notre cour», confie-t-il en entrevue avec TVA Nouvelles, sur place en Floride.
«Tout le monde autour connaît quelqu’un de près ou de loin qui est décédé dans cet événement. Ça montre l’impact qu’il a eu et comme c’est proche.»
Cinq amis de la sœur de sa conjointe étaient à l’intérieur du bar gai, tôt dimanche, quand le tireur lourdement armé a fait irruption. Les cinq ont péri. «Elle-même était présente dans ce bar une semaine plus tôt.»
«C’est un deuil collectif et j’ai l’impression qu’il sera long à faire», souligne Nicolas Virthe.
«Je pense que personne n’a envie de s’amuser, on a une culpabilité en pensant à ces gens-là qui sont morts».