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Des enregistrements placent un haut gradé du SPVM dans l'embarras

L'enquête criminelle sur le numéro un des Affaires internes du SPVM, Costa Labos, fait mal à la police de Montréal.

À la suite de notre exclusivité de lundi sur ce haut gradé, une autre histoire refait surface. Elle concerne cette fois l'enquête sur le policier Mario Lambert, accusé d'avoir utilisé illégalement les ordinateurs du SPVM pour transmettre de l'information au crime organisé.

Alors que cette affaire faisait sensation en 2010, deux enquêteurs, Yvan Fortier et Jean-François Lange, rencontrent une source qui peut innocenter le policier accusé. Il semble que Costa Labos n'ait pas apprécié la rencontre et a convoqué les deux employés dans son bureau.

Il ignorait cependant que ceux-ci l'avaient enregistré. TVA Nouvelles a d’ailleurs mis la main sur ces enregistrements, qui laissent penser que Labos voulait influencer les deux policiers du SPVM.

On entend les voix de Costa Labos, de même que des deux sergents-détective Lange et Fortier: «Cette source-là, on va l'aviser, puis ça finit là. On ne commence pas à prendre des informations. Dans le fond, c'est ça qui est arrivé, là.» «Bien là...».

Costa Labos a-t-il voulu se priver d'un témoignage disculpatoire à l'endroit de Lambert?

Voix de MM. Fortier et Lange: «Puis moi, dans un contexte, oublie que je suis une police, oublie que je suis n'importe quoi, là, il nous parle assis, puis il innocente quelqu'un que je veux accuser. Moi, je suis obligé, selon la loi, de prendre en note et de rapporter les faits.» «Oui, mais...» «On se comprend, tous les deux, là.»

«Les 'boys', pour défendre, que ce soit Mario Lambert, que ce soit n'importe qui d'autre. Mais là, qu'est-ce qui a fait que vous avez utilisé vous autres?», répond Costa Labos.

Absurde, aberrant et injustifiable, tonne la Fraternité des policiers de Montréal.

«Moi, ce qui me déçoit grandement, c'est la réaction du directeur de police, le manque de jugement, affirme son président, Yves Francoeur. Il faut absolument que M. Labosse soit déplacé de ses fonctions.»

Pour Yves Francoeur, le haut gradé Labosse n'a plus la légitimité pour juger la probité des policiers de Montréal, tant qu'il n'aura pas été blanchi.

«Dans les circonstances, pour des accusations, des allégations criminelles comme celles-là, ça ne fait aucun sens que cet individu-là continue d'enquêter sur la probité de nos policiers», poursuit M. Francoeur.

Cette affaire s'avère aussi un sérieux test de leadership pour le nouveau chef de police Philippe Pichet. Celui-ci refuse toujours de répondre aux demandes d’entrevue de TVA Nouvelles.

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