La période des bals de finissants bat son plein et cette soirée peut coûter cher, très cher. Toutefois, grâce à l'organisme Fées marraines, 280 jeunes filles ont pu, elles aussi, vivre leur journée de rêves.
Arrivée remarquée en voitures d'époque, tenues de soirée somptueuses, bijoux, sacs à main, les finissants d'une école secondaire de Saint-Léonard sont fébriles et se préparent à célébrer leur bal.
Parmi eux, Abigail, 16 ans, particulièrement fière d'être là. «Il y a quelque chose dans mon coeur: tu as réussi! C'est vraiment comme un rêve à la Cendrillon. Je me sens... Wow!», de dire l'adolescente.
Cette soirée coûte 508 dollars en moyenne, selon un sondage. Toutefois, les parents d'Abigail n'avaient pas les moyens de lui payer ce luxe.
Sa robe et ses accessoires lui ont été offerts par Fées Marraines, un organisme à but non lucratif qui habille les jeunes filles provenant de familles défavorisées, pour qu'elles se sentent belles comme les autres.
«Ce n'est pas une honte, parce qu'à la fin, tu es tellement belle, tu es tellement embellie, tu auras tellement un gros collier comme ça, que tu ne pourras pas dire: oh, non, je n'étais pas à Fées Marraines! C'est encore mieux de dire que c'est gratuit, qu'on l'a fait pour toi, que tu t'es fait aider», poursuit Abigail.
«J'ai vu que ça l'avait changée, et j'ai vu que son attitude avait changé à l'école. C'est comme si on lui avait donné de la poussière de fée, et que ça avait ouvert ses ailes», explique Linda Blouin la cofondatrice de Fées marraines.
C'est grâce à Mme Blouin que tout ça est possible. Celle qui est également enseignante a décidé d'aider une dizaine d'élèves dans le besoin à se faire une garde-robe de finissante à l'aide de dons. Et cette années, c'est 280 filles dans 50 écoles de Montréal qui ont bénéficié de Fées Marraines.
Abigail veut poursuivre ses études en musique pour devenir rappeuse.