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Cinq projets contre la radicalisation des jeunes

JOEL LEMAY/AGENCE QMI

Environ 17 000 jeunes du secondaire et du cégep participeront à des projets artistiques et communautaires pour prévenir la radicalisation menant à la violence.

Québec injectera 165 000 $ sur deux ans pour intervenir notamment auprès des jeunes issus de minorités racisées. Ces projets font partie du Plan d'action 2015-2018 pour lutter contre la radicalisation au Québec.

Seulement six organismes ont répondu à l'appel de projets, parce que ce sont «peu d'organismes qui ont la capacité pour porter des projets aussi complexes», a soutenu la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Kathleen Weil.

Thèmes sensibles

«Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'on entende parler d'islamisme, de racisme, de terrorisme. Nos animateurs observent une montée de l'intolérance dans nos écoles, particulièrement de l'islamophobie. C'est donc important d'aborder ces thèmes avec les jeunes», a mentionné Marie-France Legault, d'Ensemble pour le respect de la diversité.

Cet organisme présentera le projet «Escale - je prends ma place!» afin d'aborder ces thématiques sensibles auprès de jeunes de second cycle du secondaire partout au Québec.

Helene Desperrier, directrice artistique du théâtre Parminou, a d'ailleurs souligné l'importance «d'agir tôt auprès des jeunes parce qu'ils sont une cible importante de propagande radicale». Son organisme montera une pièce de théâtre, qui sera présentée à compter de janvier 2017, auprès de jeunes de 14 à 17 ans dans plusieurs régions du Québec.

«Ils doivent faire la différence entre une saine défense des valeurs qui leur tiennent à cœur et celles qui pourraient les mener à la radicalisation», a-t-elle expliqué.

De son côté, l'Institut du Nouveau Monde (INM) organisera des débats, des tables rondes et des ateliers sur les thèmes de l'immigration et de l'intégration dans le cadre de ses Écoles d'été, d'hiver et itinérantes.

Le projet Parlons droit, de Équitas, permettra à des jeunes de Saint-Laurent et d'Ahuntsic-Cartierville d'organiser des actions communautaires pour prévenir la radicalisation et intervenir auprès de leurs pairs.

Enfin, le projet de l'Institut Pacifique interviendra auprès de trois écoles de Montréal-Nord en organisant des ateliers de groupe et un forum pour favoriser l'inclusion.

«C'est tout le monde qui est concerné par la radicalisation, ce n'est pas juste ceux qui sont à risque de l'être. Il faut donc stimuler le dialogue entre les jeunes», a affirmé la ministre Weil.

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