C’est souvent un sentiment de culpabilité qui envahit les parents de jeunes fugueuses en raison de la médiatisation des fugues.
Selon Diane Veillette, coordonnatrice au programme «Les Survivantes» au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les jeunes filles sont stigmatisées par tout ce qui est dit puisque les parents font tout pour les retrouver. «Souvent, les membres des familles sont victimes des jugements des autres parce qu’on sait que la jeune fille est passée dans le milieu de la prostitution», explique-t-elle.
«La jeune fille est souvent étiquetée lors de son retour dans son milieu puisque sa vie a été mise à nue dans les médias. Les parents font tout pour la retrouver», précise la spécialiste.
Le programme «Les Survivantes» a le rôle de conseiller les parents pour trouver de l’aide. «Ils nous appellent en désespoir de cause. Ils n’ont plus d’armes. Lorsque c’est votre enfant, les parents peuvent donner de mauvais conseils. La jeune fille ou la personne vulnérable se sent jugée ou parfois incomprise. En plus, les adolescentes sont attirées par l’interdit. Il faut donc faire attention avec les mots et les paroles qui seront utilisés».
Lorsque les parents vivent cette situation, le premier réflexe est d’aller chercher de l’aide pour permettre de passer au travers de ces situations-là.
Garder espoir
Plusieurs ont pris les grands moyens pour sortir leur fille de ce milieu. «On a de très beaux dossiers qui se sont complétés de belle façon parce que des organismes spécialisés ont travaillé en proche collaboration avec les parents. Il faut s’entourer parce que ce n’est pas facile pour un parent».
Les organismes de soutien psychologique répondront en tout temps aux demandes des parents qui sont pris au dépourvu.
La patience est donc de mise et il ne faut jamais perdre espoir, conclut Mme Veillette.