Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) souhaite que les prêteurs hypothécaires soient plus prudents lorsqu’ils accordent des hypothèques. L’organisme fédéral a publié une lettre à cet effet, aujourd’hui, à l’intention de toutes les sociétés financières fédérales.
Le BSIF estime que le niveau record d’endettement des ménages canadiens et la hausse rapide du prix des propriétés, dans certaines régions du pays, entraînent une augmentation du risque et rendent les prêteurs plus vulnérables.
«Compte tenu de l’augmentation rapide des prix dans certaines régions et de la faiblesse exceptionnelle des taux d’intérêt que nous connaissons présentement, les risques sont en train de prendre une toute autre dimension, a expliqué le surintendant Jeremy Rudin, par communiqué.
Dans ce contexte, le Bureau du surintendant a décidé d’élargir ses activités de surveillance prudentielle en identifiant des points que les prêteurs hypothécaires devront surveiller avec plus d’attention.
Concrètement, l’organisme veut que les institutions financières portent une attention particulière à la vérification du revenu, aux prêts non conformes, aux ratios de couverture de la dette, au calcul de l’évaluation foncière et au ratio prêt-valeur. La propension des prêteurs à prendre des risques est également ciblée par le BSIF.
Dans son communiqué de presse, le BSIF dit s’attendre à ce que les prêteurs et assureurs de prêts hypothécaires s’assurent que leurs activités dans le domaine des prêts hypothécaires prennent appui sur des pratiques de souscription jugées prudentes.
Tel qu’indiqué en décembre 2015, le BSIF a aussi rappelé qu’il révisera les normes de fonds propres auxquelles doivent souscrire les principales banques et sociétés d’assurances hypothécaires, pour qu’elles soient mieux préparées à encaisser des pertes qui pourraient découler de leurs activités de prêts hypothécaires résidentiels et d’assurance de prêts hypothécaires.
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