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Toujours en vie grâce à un deuxième avis médical

Un homme de la Montérégie que des médecins croyaient condamné par un cancer inopérable au cerveau doit la vie à sa conjointe.

Celle-ci a insisté pour que son mari obtienne un deuxième avis médical. Grâce à ses démarches, un chirurgien a sauvé son homme.

Michel Desmarteaux fonde maintenant beaucoup d'espoir sur la recherche pour vivre le plus longtemps possible.

Capture d'écran TVA Nouvelles

En mars dernier, l’homme de 54 ans a été transporté à l'hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil. «Je suis tombé de mon camion, puis ma jambe n'a pas suivi. Ils ont pensé que je faisais un AVC. Ils ont appelé l'ambulance.»

Un médecin lui a alors appris qu'il avait une tumeur très agressive au cerveau. «Bien, il m'a appris ça sur une civière dans le corridor, en face des ascenseurs, relate-t-il. Ce n'était pas trop fort. Avec ma fille de 16 ans. "Puis, vous n'avez pas grand chance de survie". Alors, ça fesse, comme on dit.»

Le patient a reçu le même verdict à l'hôpital Charles-LeMoyne.

Un courriel au chirurgien

L’épouse de M. Desmarteaux, Chantal Lachapelle, n'a pas baissé les bras. En désespoir de cause, elle a écrit un courriel à un chirurgien de l'Institut neurologique.

«Ce que j'ai fait un soir, à 20 h, puis il m'a répondu le même soir. Il m'a dit: "Viens-t'en demain matin. Moi, je commence à travailler à 7h30"».

Michel Desmarteaux a été opéré avec succès début avril et on lui a retiré la masse cancéreuse du côté droit.

«J'ai perdu tous mes cheveux. J'en avais pas mal. J'ai toujours eu beaucoup de cheveux», souligne M. Desmarteaux.

Il en rit aujourd'hui, mais ça n'a pas été facile. Pendant six semaines, il a subi de nombreux traitements de radiothérapie et de chimiothérapie.

«On doit traiter les cellules qui restent après la chirurgie. Donc, on donne des radiations», explique le Dr Kevin Petrecca, neurochirurgien à l’Institut neurologique.

Traitement expérimental

Il peut profiter des nombreuses recherches sur le cerveau qui sont effectuées dans les laboratoires de l'Institut. Il reçoit, comme des centaines d'autres patients dans le monde entier, un traitement expérimental d'immunothérapie.

«Le cancer produit une protéine qui cause une obstruction de votre système immunitaire pour attaquer le cancer», précise le Dr Petrecca.

Quelque 3000 Canadiens ont reçu, l'an dernier, un diagnostic de cancer du cerveau, en majorité des hommes. Plus de 2000 personnes en sont mortes. Il y a 10 ans, le taux de survie pour ce type de cancer était de 10%. Il augmente sans cesse grâce aux avancées de la recherche.

Michel Desmarteaux garde un bon moral. «Une chance que je suis entre bonnes mains. C'est une bonne place, je le vois. J'ai confiance.»

Lui et son épouse répètent qu’il ne faut jamais abandonner. «Allez chercher un deuxième avis. Il y a des gens qui sont dévoués. Il y a des gens qui veulent aider. Comme ici, à l'Institut de neuro», conclut Chantal Lachapelle.

-D’après un reportage d’Harold Gagné

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