En réaction à la possible interdiction de tous les chiens dangereux partout au Québec qui pourrait être adoptée par le gouvernement, la SPCA estime qu’il ne s’agit pas de la bonne solution.
La vétérinaire en chef de la SPCA de Montréal, Gabrielle Carrière, convient que la mort d’une femme tuée par un chien cet été à Pointe-aux-Trembles est une «tragédie horrible», mais croit que la solution passe par éducation, auprès de la population et des propriétaires de chiens, plutôt que par les interdictions.
«C’est ça qui semble fonctionner partout dans le monde. Il faut s’inspirer de ces modèles-là qui sont efficaces plutôt que de copier ceux qui ne fonctionnent pas et qui ont coûté cher sans protéger les gens», estime Mme Carrière.
Pour la vétérinaire, cette possible interdiction totale serait une décision «extrêmement inquiétante», que ce soit pour les propriétaires responsables que pour les refuges.
«C’est vraiment préoccupant si le règlement va de l’avant. On sait qu’il y a beaucoup de juridictions qui ont adopté des règlements semblables et qui se sont rendu compte par la suite que c’était absolument inefficace et que ça n’améliorait pas la sécurité des gens», dit-elle.
Selon Mme Carrière, beaucoup de chiens seront euthanasiés en raison de ce nouveau règlement.
De plus, il y aura encore plus de jugement envers des chiens qui ont une apparence de pitbull, sans en être vraiment.
«Ces propriétaires-là vont devoir promener leurs animaux avec une muselière et subir la discrimination des autres. On le voit déjà : il y a déjà des articles sur des propriétaires de pitbulls qui subissent de la discrimination en se promenant dans les rues et se font insulter», mentionne la vétérinaire.