Le premier ministre Philippe Couillard sera de la mission économique québécoise à Cuba, du 12 au 14 septembre, en compagnie d’une quarantaine de dirigeants d’entreprises.
Il profitera de son séjour pour décider de quel type de représentation le Québec y aura. Il faut faire vite : avec la fin annoncée de l’embargo américain, les investisseurs ne tarderont pas à envahir l’île des Caraïbes.
«On étudie diverses possibilités», dit Harold Fortin, porte-parole du premier ministre. «Est-ce que ça sera une antenne? Un bureau, une petite délégation? On doit évaluer la pertinence, les coûts, etc.»
Pour l’instant, la Délégation du Québec à Mexico est responsable des relations avec Cuba.
Cette mission se tiendra jusqu'au 16 septembre. Organisée par Export Québec, elle a pour objectif de connecter les entrepreneurs québécois à leurs homologues cubains. Parmi les secteurs économiques d’intérêt, on retrouve la construction, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, les sciences et les technologies et bien sûr, le tourisme.
La moitié des trois millions de touristes qui affluent chaque année à Cuba sont Canadiens. On s’attend à ce que le nombre de touristes atteignent 6 millions d’ici quelques années.
«Le Québec a une économie basée sur l’exportation, ajoute Harold Fortin. Notre objectif est de développer des liens qui seront bénéfiques pour Cuba et pour le Québec.»
En 2015, les échanges commerciaux entre le Québec et Cuba s’élevaient à 85,6 millions $, une légère hausse par rapport à 2014 (83 millions $). Une vingtaine d’entreprises ont déjà des partenariats avec Cuba.
Ce n’est d’ailleurs qu’à travers des partenariats qu’il est possible de faire des affaires à Cuba, un pays dirigé par un régime communiste.