Les allégations visant les activités d'un haut responsable de la Société internationale métallique dans un paradis fiscal et son appui à la guerre civile au Libéria il y a près de 30 ans ne compromettent en rien le mégaprojet de cette entreprise à Bécancour. Ethelbert Cooper aurait créé une société aux îles Seychelles en relation avec un cabinet d'avocats dont le nom apparaît dans les Panama papers.
Le «Journal de Montréal» révèle qu'Ethelbert Cooper aurait aussi donné son appui à des factions engagées dans la guerre au Libéria au dictateur Charles Taylor.
Interrogé par le Bureau d’enquête du Journal, M. Cooper a indiqué qu'il était fréquent dans l'industrie minière de s'enregistrer dans un paradis fiscal. Quant à Charles Taylor, M. Cooper qui est natif du Libéria, affirme «qu'il était opposé à ses activités qui minaient totalement la paix et la stabilité au Libéria».
À Bécancour, la Société internationale métallique projette la construction d'une fonderie pour traiter du minerai de fer de la Côte-Nord. Il s'agirait d’un investissement de 1 milliard $ avec une centaine d'emplois. Il y a un an, en septembre 2015, l'entreprise a reçu de Québec une aide non remboursable de 250 000 $ pour la réalisation de son étude de préfaisabilité.
«J'ai rencontré ces gens-là. Au niveau économique, c'est un projet vraiment intéressant. Donc avant de dire qu'on ne devrait pas continuer, je pense qu'il faut investiguer davantage», a tempéré le député caquiste de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
La compagnie confirme que son projet est toujours sur les rails.
«Dans les prochaines semaines, nous soumettrons l'étude environnementale et recevrons l'étude de préfaisabilité», a indiqué la porte-parole Andréan Gagné.