Killer et Blanca, les deux pitbulls impliqués dans une attaque sauvage en juillet dernier à Cowansville seront euthanasiés à moins que le jugement ne soit porté en appel.
Le juge de la Cour supérieure, François Tôth s'est appuyé sur les arguments des cinq témoins de la ville de Cowansville, dont un médecin vétérinaire et la SPA des Cantons. Il en est arrivé à la conclusion que ces chiens sont dangereux, agressifs, toujours prêts à l’attaque et qu’ils présentent un haut risque de récidive.
Le juge a écouté avec beaucoup d'attention le témoignage de Michel Jameson, cet homme blessé lors de l'attaque mortelle de Ticorps, son petit chien de race carlin (pug), le 24 juillet dernier à Cowansville.
«Le chien brun, Killer, ne lâchait pas mon chien. Il m'a mordu au bras quand je tentais de le sortir de sa gueule.»
Le juge a aussi été convaincu Joël Fontaine, un témoin de cette sauvage agression. Cet homme a aussi été mordu au visage. Le juge a dit qu'il était chanceux d'être toujours en vie.
«Je suis marqué par la peur. Je ne m'approcherai plus jamais d'un pitbull sans être armé.»
«C'est la protection du public qui était au centre du débat», a affirmé Me Alexandre Grandmont, l'avocat de la Ville de Cowansville.
«Ce n'est pas une question de race, mais une question d'individu», soutient Carl Girard, directeur général à la SPA des Cantons. «Si c'était des golden retrievers, on aurait agi de la même façon.»
Le propriétaire de Killer, Alexandre Beaudoin, qui s'opposait à l'euthanasie de son chien se représentait seul. Le jeune homme âgé de 21 ans a fait entendre un seul témoin, une mère de famille qui a dit que Killer n'avait jamais présenté de signe d'agressivité à l'endroit de ses enfants. Ce témoignage ne semble pas avoir pesé fort dans la balance.
La Ville de Cowansville attendra le délai d'appel de 30 jours pour exécuter le jugement. La ville estime avoir dépensé près de 15 000 $ dans cette affaire.