Le Collège des médecins du Québec veut que Québec impose des règles plus strictes pour les soins ou les services d’esthétique, notamment dans le domaine de l’épilation au laser, du tatouage, de la liposuccion ou des injections de botox.
«Certaines pratiques dans le domaine des soins esthétiques remettent en question la sécurité des patients, tout autant que l'éthique de certains intervenants», a déclaré le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins, par communiqué. Il est de notre ressort de veiller à établir de bonnes pratiques et d'ainsi éviter les situations préjudiciables pour les patients.»
Dans un rapport dévoilé mercredi, le Collège s’inquiète notamment du fait que des actes soient posés à partir d’ordonnances émises par des médecins qui n’exercent pas dans le domaine de l’esthétique ou que la pratique se fasse dans des lieux ne répondant pas aux normes professionnelles.
On y souligne également que plusieurs cliniques de soins médico-esthétiques n’ont aucun directeur médical imputable pour la qualité des soins offerts.
Pour remédier à la situation, le Collège propose 14 recommandations, dont «l'encadrement plus strict de l'usage des lasers, l'établissement d'une formation minimale requise en médecine esthétique et le développement d'activités de formation continue pour les médecins exerçant dans ce domaine, ainsi que la mise en place de normes en matière de tatouage et de détatouage».
Il veut également que les termes «médico», «médical» et leurs dérivés ne soient permis que lorsque des médecins assurent la qualité des services. Le Collège affirme que ces mots sont «utilisés à des fins de marketing, sans qu'aucun médecin ne soit impliqué».