Le tunnel à 4 milliards $ est définitivement écarté, a tranché le ministre des Transports. Mais on étudiera toutes les autres options pour un troisième lien, y compris celle d’augmenter la capacité des ponts déjà existants.
Le ministre Laurent Lessard a mis les choses au clair, jeudi soir, au terme d’une rencontre au sommet réunissant les maires de Québec et Lévis, Régis Labeaume et Gilles Lehouillier, ainsi que les ministres responsables de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, François Blais et Dominique Vien.
«Ça sera un pont ou un tunnel. Ça ne sera pas des avions, on a déjà des traversiers et on a déjà deux ponts. Est-ce que ces structures de pont peuvent en offrir plus? Faut le regarder parce qu’il y en a qui nous en parlent. Je pense que notre responsabilité comme décideurs de la Capitale et de la Chaudière-Appalaches, c’est de prendre les moyens appropriés pour déterminer et quantifier quels sont les choix qui s’offrent à nous.»
Mais l’option du tunnel à 4 milliards $, telle qu’étudiée par le professeur Bruno Massicotte, est définitivement écartée, a tranché le ministre. Beaucoup trop cher, dit-il. «À 4 milliards $, non. S’il avait été en deçà de ce coût, et de beaucoup, on se serait questionnés. À 4 milliards $, 9 milliards $ avec le financement, sans compter le réaménagement des autoroutes, c’est moins réaliste.»
Un tunnel à un autre endroit, qui serait moins cher, pourrait être envisagé.
La population veut connaître les autres alternatives possibles, admet M. Lessard. C’est pourquoi le ministère et les maires sont partis chacun de leur côté avec comme mission, d’ici quelques semaines, d’amener le maximum de données sur la circulation.
La prochaine enquête origine-destination du Ministère était prévue pour 2017. M. Lessard a affirmé jeudi qu’il allait accélérer les choses pour que les données soient disponibles plus rapidement. Les élus étudieront la question autour d’une nouvelle table régionale politique, qui a été créée.
«Je vais me taire pour aujourd’hui»
Le maire Labeaume a quant à lui l’intention d’apporter sa propre feuille de route à la table. «Ce sera des données de base. Ça prend des données objectives pour savoir où on s’en va. (...) On ne proposera pas de solution. Je vais le rendre public.»
À la sortie de la réunion, le maire, qui y était entré plutôt irrité d’avoir eu «des surprises», n’a pas voulu revenir sur la question. «Je vais me taire pour aujourd’hui. L’important, c’est d’aller de l’avant. Je veux rester extrêmement positif.»
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, se réjouit que «tout le monde autour de la table s’entende sur la nécessité d’un troisième lien.» Le troisième lien est encore à portée de main, dit-il et il faut maintenant étudier les options possibles.
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