Le cas d’une jeune mère de famille morte au bout de son sang après un accouchement a mis en évidence le refus des témoins de Jéhovah de recevoir toute transfusion sanguine en raison de leur croyance religieuse.
Le fondement de celle-ci se trouve dans les saintes Écritures, nous explique Alain Pronkin, spécialiste des religions.
«Dans certains livres, comme celui des lévitiques, on dit: tu ne mangeras pas de sang. Chez les témoins de Jéhovah, on interprète qu’on ne peut pas faire de transfusion sanguine. Ils croient que l’âme, ou la vie, de Dieu est dans le sang.»
M. Pronkin rappelle que cette croyance est difficile à interpréter puisqu’il n’y avait pas de transfusion de sang à l’époque de Jésus. Il ajoute aussi qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Les témoins de Jéhovah ont en leur possession une carte qui signale qu’ils désirent ne pas recevoir de transfusion sanguine.
«Cependant, ce n’est pas parce qu’un patient a une carte qu’il ne veut pas nécessairement une transfusion sanguine, souligne M. Pronkin. Il faut obtenir son consentement.»
Pour une opération planifiée, les témoins de Jéhovah peuvent faire don de leur sang, qui sera conservé et ensuite réinjecté.
Toutefois, les transfusions sont faites pour soigner les jeunes de 18 ans et moins. Dans ces cas, il est possible de faire une demande spéciale devant la cour.
Les patients ont toujours le droit de refuser un traitement. Il s’agit d’un principe de base de la Charte des droits et libertés.