Charlotte, cinq ans, souffre d’autisme sévère non verbal, mais elle n’aura pas accès à une thérapie comportementale pouvant améliorer son développement. Un an après son diagnostic, son nom a été rayé de la liste des cas prioritaires en raison de son âge.
Ses parents, des résidents du quartier Saint-Henri à Montréal, sont en colère et pointent du doigt les longues listes d’attente.
Le ministère leur assure que leur fille aura accès à certains services d’ici l’automne prochain, mais pas à une thérapie comportementale. Charlotte est maintenant considérée comme étant un cas non urgent.
Un appel à l’aide a été lancé sur Facebook pour sensibiliser la population à cette problématique. Les parents de cette famille de quatre enfants n’ont pas les moyens de trouver un intervenant dans le secteur privé.
«Quand on coupe le service à cinq ans, aussi bien dire qu’on coupe la moitié de la liste, déplore Laurence Nadeau, une mère d’un garçon autiste qui a voulu dénoncer cette situation. On veut que le dossier passe rapidement entre les mains de quelqu’un qui pourra aider Charlotte à sortir de sa bulle, à communiquer, à être fonctionnelle un minimum.»
Le gouvernement assure que le budget destiné à cette clientèle a augmenté de 30 % en sept ans. Toutefois, des coupes budgétaires réduiraient le nombre de thérapies individuelles avec les enfants.
«Ça a toujours été les mêmes services, soutient la ministre déléguée à la Réadaptation et à la Protection de la jeunesse Lucie Charlebois. Le programme intensif comportemental est fait pour les enfants de cinq ans et moins, car ils ne vont pas à l’école. Cependant, il y a d’autres services qui doivent se donner.»