La Ville de Québec va rejeter 135 millions de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent à compter de mardi.
Une grande partie des eaux usées proviendra de la station d’épuration de l’est, alors que 60 millions de litres d'eau seront déversés dans un tuyau qui se trouve à 50 mètres sous le fleuve. Ce tuyau déversera les eaux usées face à la pointe de l'Île d'Orléans.
C'est donc à quelques centaines de mètres au large des berges de la pointe de l'Île d'Orléans que les eaux usées se retrouveront véritablement dans le fleuve. Toutefois, aucune conséquence n’est prévue pour les résidents de Sainte-Pétronille, puisqu'à cette hauteur-ci, le débit du fleuve est important.
«Il y a pas d'enjeu de qualité d'eau, aucunement, assure Jonathan Julien, vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec. Au milieu du fleuve, il y a l'émissaire qui va évacuer les eaux usées non traitées de la station est. À cet endroit, il n’y a pas beaucoup de turbulences. On anticipe en réalité qu'il n’y aura pas d'effets.»
Toutefois, pour la Fondation Rivières, le déversement laissera bel et bien des traces.
«À chaque fois qu'une ville déverse ou qu'il y a des surverses, ça s'accumule dans le fleuve, souligne Jonathan Joly, responsable de la recherche de la Fondation Rivières. Il y a tout le temps une accumulation. En soi, même si un déversement est petit, il y a une forme d'accumulation sur toute la longueur du fleuve.»
La Ville de Québec assure que ce déversement est effectué pour réaliser des travaux qui permettront d'éviter le pire.
«S’il y avait un bris sur les pièces qu'on va entretenir, c'est 1,5 milliard de litres qu'on déverserait, explique Jonathan Julien. Donc, on le fait de manière préventive.»
La Ville de Québec va tout de même effectuer deux fois plus de tests qu'en temps normal pendant le déversement pour s'assurer de la qualité de l'eau.