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Cinq commerces d'Hochelaga-Maisonneuve vandalisés

Vitrines fracassées, murs et meubles couverts de peinture: un commando formé d’une dizaine de vandales masqués a causé pour plusieurs milliers de dollars de dommages à de petits commerces du quartier Hochelaga-Maisonneuve, très tôt lundi matin, à Montréal.

«Pourquoi? J’aimerais qu’ils me disent pourquoi ils nous font ça», a laissé tomber Martin Lafrance, propriétaire de la boutique Montréal Moderne, spécialisée dans la restauration de vieux meubles.

Sous le choc

La boutique de M. Lafrance fait partie des cinq commerces vandalisés sur la rue Sainte-Catherine Est, entre les avenues Jeanne-d’Arc et d’Orléans.

«Je suis sous le choc et je le prends personnel. Ce commerce-là, c’est tout ce que j’ai. Je n’ai pas d’employé, je suis tout seul à m’en occuper», dit-il.

Conscient que les méfaits sont pour les vandales une façon de dénoncer l’embourgeoisement du quartier, Martin Lafrance estime que la façon utilisée n’est pas la bonne.

«Qu’est-ce que je pourrais faire pour eux? Leur donner des rabais? Je veux savoir ce qu’ils me reprochent. Je les connais leurs revendications, mais ce n’est pas en vandalisant nos commerces qu’ils auront, par exemple, de nouveaux logements sociaux», a déploré le commerçant.

De son côté, le propriétaire du commerce Showroom Montréal se dit lui aussi affecté par l’attaque contre sa boutique qui vend des meubles antiques des années 1950.

«C’est dur de ne pas le prendre personnel. Vous êtes qui pour vous opposer à mon choix d’exercer un métier que j’aime et qui me passionne? Dans un quartier, il y a de la place pour tout le monde», a affirmé M. Gosselin, ajoutant qu’il aimerait s’expliquer avec les vandales pour connaître leurs motivations.

Vandalisme stratégique?

Du même souffle, le commerçant soutient que la série d’actes de vandalisme est peut-être une façon pour les malfaiteurs de faire parler de leur cause et de leurs revendications.

«Si c’est leur objectif, ça fonctionne. Il suffit de regarder tous les médias ici ce matin», a expliqué celui dont 75 % de la boutique a été endommagée.

Les vandales ont utilisé des briques pour fracasser les vitrines des commerces et auraient aspergé l’intérieur des boutiques à l’aide d’un extincteur rempli de peinture.

Les trois autres commerces vandalisés sont un salon de coiffure, une boutique de luminaires et une agence de gestion immobilière.

Comme les vandales étaient tous masqués au moment des faits, les chances que les policiers réussissent à leur mettre la main au collet sont minces.

Une enquête a été ouverte du côté de la police de Montréal.

Ces événements rappellent d’autres cas de vandalisme survenus dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, notamment l’hiver dernier. Les vandales avaient alors saccagé des commerces pour dénoncer l’embourgeoisement du quartier et le capitalisme sauvage.

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