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Accès difficile à prévoir au parc Jean-Drapeau

TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI

Avec le réaménagement de l'amphithéâtre naturel, les festivaliers se rendant au parc Jean-Drapeau devront complètement repenser leurs déplacements au cours des deux prochaines années puisque le stationnement sera amputé de 60%.

Pendant les travaux de réaménagement de l'amphithéâtre et du secteur sud de l'île Sainte-Hélène, les services de la STM seront bonifiés, a toutefois assuré Ronald Cyr, directeur général de la Société du Parc Jean-Drapeau (SPJD). Son équipe est d'ailleurs en train de préparer un projet d'implantation de voies réservées pour faciliter la circulation des autobus.

La SPJD songe aussi à implanter un système de signalisation dynamique pour que les automobilistes puissent voir combien est-ce qu'il reste d'espaces de stationnements quand ils empruntent le pont Jacques-Cartier. Il y aura aussi plus de supports à vélo.

«On veut profiter de ces deux années-là pour changer les habitudes des gens qui viennent au parc et développer les moyens d'accès», a indiqué M. Cyr.

Projet de 73 millions $

De février 2017 à l'hiver 2019, le méga projet de revitalisation de 73 millions $ de l'amphithéâtre naturel déplacera les évènements habituellement tenus sur l'île Sainte-Hélène vers l'île Notre-Dame.

Devant initialement coûter 70 millions $, ce projet a été bonifié et coûtera plutôt 73,4 millions $. L'ajout de ce 3 millions $ supplémentaire s'explique par l'ajout d'un projet qui reliera les promenades haute et basse, près de l'immense sculpture d'Alexander Calder, «L'Homme», afin de donner une meilleure vue sur Montréal.

«Étrangement on est sur une île et on tourne souvent le dos à l'eau. On y a rarement accès», a mentionné Charles Fournier, directeur des infrastructures et de la gestion de projet pour la SPJD.

Tout le Village évènementiel, autour de l'amphithéâtre, sera aussi rénové. Une aire de restauration sera ajoutée et l'allée menant à l'oeuvre de Calder sera élargie.

Évènements déplacés vers l'île Notre-Dame

-Fête des neiges

-Week-ends du monde

-Osheaga

-ÎleSoniq

-Piknic électronik

Plus de monde

Les derniers travaux majeurs de cet amphithéâtre naturel datent de 1992, à l'occasion de 350e anniversaire de Montréal. À l'époque, on avait «démoli ce qui restait de l'Expo 67 pour créer un aménagement plus vert», indique Ronald Cyr, directeur général de la SPJD.

Selon lui, les aménagements actuels «ne correspondent plus aux besoins des utilisateurs». Le nouvel amphithéâtre naturel pourra désormais accueillir une foule de 65 000 personnes, soit 20 000 de plus qu'actuellement.

400 arbres en moins

Afin d'agrandir l'amphithéâtre, un total de 1000 arbres seront coupés et 600 d'entre eux seront replantés à proximité. Les 400 arbres en moins seront replantés ailleurs dans le parc Jean-Drapeau.

Ronald Cyr estime d'ailleurs que ce projet aura un «impact pratiquement nul sur le plan environnemental». Il précise aussi que selon leur ingénieur forestier, environ 71% des arbres du site sont de faible valeur ou sont des frênes à éliminer à cause de l'agrile.

Plus de sécurité

Afin de répondre à des normes de sécurité de plus en plus exigeantes, la SPJD ajoutera de l'éclairage facilitant l'évacuation des lieux. Les allées seront d'ailleurs élargies et permettront l'installation de plus de portiques de sécurité, afin de fouiller les festivaliers à l'entrée des grands évènements. En juillet dernier, un homme avait tiré des coups de feu au festival Week-ends du monde, mais n'avait pas fait de blessés graves.

Moins de bruit à St-Lambert?

Des branchements sous-terrains pourraient épargner les citoyens de St-Lambert, qui se plaignent du bruit des festivals. Des acousticiens ont fait des analyses de décibels l'été dernier, pendant les festivals de musique. Ils ont recommandé à la SPJD d'installer de meilleures tours de délais afin de diminuer le son des hauts parleurs des scènes de musique principales. «C'est évident qu'on veut nuire au minimum», a indiqué Ronald Cyr.

Plus de toilettes

Qui dit festival de musique dit longues files pour utiliser les toilettes. Avec le nouveau projet d'aménagement, les sanitaires vont devenir permanents grâce à l'installation d'un réseau d'aqueduc sous-terrain.

«Quand on accueille 45 000 personnes, il y a énormément de besoins en sanitaires, on voulait donc ajuster ça pour améliorer l'expérience client», a expliqué Charles Fournier, directeur des infrastructures et de la gestion de projet.

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