Les Allemands sont en deuil après l’attentat au camion dans un marché de Noël de Berlin.
«C’est sûr qu’on est sous le choc, on ne peut jamais s’attendre à un événement comme ça, dit Carl Vaugeois, un Québécois qui étudie dans la capitale allemande. Il y avait des signes que ça allait se passer à un moment ou l’autre. Il y a tellement eu d’attaques, à Paris, à Bruxelles, alors on se demandait quand ça allait arriver à Berlin. Donc, aujourd’hui, c’est le jour.»
«Mon copain écoutait la télé, il est venu me chercher et là, aux nouvelles, ils ont commencé à annoncer qu’un camion avait foncé dans la foule et on a constaté l’ampleur des événements», raconte-t-il.
Celui-ci explique que le drame est survenu dans ce qui était le centre-ville de la partie ouest de Berlin, à l’époque où la capitale était divisée en deux.
«C’était un endroit extrêmement fréquenté situé juste à côté d’une université. La fin de semaine, je travaille dans un hôtel qui est situé lui aussi juste à côté et j’envoie régulièrement les touristes se promener dans ce marché-là. C’est tragique», se désole-t-il.
M. Vaugeois ne serait donc pas surpris que plusieurs touristes figurent parmi les victimes, dont le nombre atteignait 9 morts et 50 blessés.
À la suite de cet attentat, quelle sera la réaction la plus prévisible des Berlinois? «C’est pas facile à prévoir, mais depuis un certain temps, il y a une tendance à aller plus vers la droite. Or, je me demande si ces événements-là vont exacerber le ressentiment contre les étrangers, s’il s’avère que c’est un attentat commis par un étranger, évidemment.»
«À Berlin, les gens sont plutôt ouverts d’esprit. J’espère que ces attentats-là ne causeront pas plus de haine», conclut le Québécois.