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Un moine sud-coréen tente de s'immoler par le feu

Un moine bouddhiste sud-coréen était dans un état critique dimanche après avoir tenté de s'immoler par le feu lors d'une manifestation contre la présidente Park Geun-Hye, qui est empêtrée dans un retentissant scandale de corruption, ont annoncé les autorités dimanche.

Le moine sexagénaire, dont le nom n'a pas été révélé, a commis son acte samedi soir dans le centre de Séoul où des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pour réclamer pour la 11e semaine consécutive le départ immédiat de la présidente.

D'après l'agence Yonhap, il a laissé une note dans laquelle il demande aux autorités d'arrêter Mme Park coupable à ses yeux de «trahison».

L'Assemblée nationale a voté le 9 décembre la destitution de Mme Park, soupçonnée de collusion avec sa confidente Choi Soon-Il, qui est, elle, jugée pour fraude dans cette tentaculaire affaire de corruption.

Il revient à la Cour constitutionnelle d'entériner ou non cette destitution. En attendant, tous les pouvoirs de la présidente ont été confiés à son premier ministre.

Le moine a également qualifié Mme Park de «traître» pour avoir conclu en 2015 un accord avec le Japon en 2015 sur les «femmes de réconfort», un sujet qui empoisonne les relations entre Séoul et Tokyo depuis des décennies.

Nombre de Sud-Coréens voient dans cette question le symbole des abus et violences commis par le Japon durant sa domination coloniale, de 1910 à 1945. Ceux qui sont hostiles à l'accord estiment qu'il ne va pas assez loin et que Tokyo n'assume pas suffisamment ses responsabilités.

Le moine présente des brûlures au troisième degré sur tout le corps et était toujours inconscient dimanche, selon la police et l'hôpital de l'Université nationale de Séoul.

La plupart des historiens estiment que jusqu'à 200 000 femmes, essentiellement des Coréennes, mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes et des ressortissantes d'autres pays asiatiques, ont été enrôlées de force dans les bordels de l'armée impériale.

Amie de 40 ans de la présidente, Mme Choi est accusée d'avoir profité de ses relations pour contraindre les grands conglomérats sud-coréens à verser des dizaines de millions de dollars à des fondations qu'elle contrôlait.

Les deux femmes démentent toutes les accusations qui pèsent sur elles.

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