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Remaniement ministériel mardi à Ottawa

 - Agence QMI

Le premier ministre Justin Trudeau procédera, possiblement aussi tôt que mardi, à un important remaniement ministériel.

À l’aube d’une nouvelle session parlementaire, quelque neuf personnes sont susceptibles d’être affectées par cette restructuration du cabinet ministériel, a affirmé une source citée par le «Globe and Mail».

Le premier ministre du Canada souhaiterait donner un nouveau souffle à son gouvernement, à quelques jours de l'entrée en poste de Donald Trump aux États-Unis.

Selon le quotidien, il est «très probable» que le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, subisse une rétrogradation. Il pourrait être remplacé par la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland.

Cette dernière a piloté, avec succès mais non sans peine, la phase finale vers la signature de l’accord de libre-échange avec l’Europe, à l’automne.

Le Québécois François-Philippe Champagne, quant à lui, pourrait prendre du galon. Le député de Saint-Maurice-Champlain a annulé, lundi matin, une entrevue avec TVA Trois-Rivières avant d’être rapatrié à Ottawa.

En tant que bras droit du ministre des Finances, M. Champagne s’est avéré un débatteur efficace, au Parlement, pour défendre les investissements du gouvernement dans l’économie canadienne au prix d’importants déficits.

Il est aussi possible que les ministres du Travail, MaryAnn Mihychuk, des Anciens Combattants, Kent Hehr, et des Institutions démocratiques, Maryam Monsef, soient écartés du cabinet.

Le dossier de la réforme du mode de scrutin a causé quant à lui de nombreux ennuis à Mme Monsef. En décembre, elle avait été forcée de s’excuser, à la Chambre des communes, après avoir discrédité le travail du comité qu’elle avait mandaté pour réformer le système électoral canadien.

Retraite fermée

Les rumeurs de remaniement ministériel surviennent alors que le bureau du premier ministre a annoncé, lundi, la tenue d’une retraite fermée du cabinet, les 23 et 24 janvier prochains à Calgary.

La rencontre au sommet mettra la table avant la reprise des travaux parlementaires, dont le menu printanier s’annonce une nouvelle fois chargé.

Dans les prochains mois, le gouvernement Trudeau doit annoncer les détails de la nouvelle mission canadienne de maintien de la paix, déposer le très attendu projet de loi pour légaliser la marijuana, négocier avec les provinces une nouvelle entente sur transferts en santé, et annoncer, possiblement, une aide financière à Bombardier.

Tout en jonglant avec ces dossiers, les libéraux de Justin Trudeau devront bâtir des ponts avec l’administration de Donald Trump, qui a promis de renégocier le traité de libre-échange qui lie le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Il s’agira de la quatrième rencontre du genre depuis l’élection du gouvernement Trudeau. Le choix de l’Alberta s’est imposé puisque l’économie de cette province continue de subir le choc des prix du pétrole.

«Nous savons à quel point Calgary, l’Alberta et tout l’Ouest canadien sont importants pour assurer la prospérité partagée et la croissance de notre pays», a souligné par voie de communiqué Justin Trudeau.

À la fin novembre, les libéraux fédéraux ont donné le feu vert à deux importants projets de pipelines visant à permettre à l’Alberta d’exporter plus de pétrole des sables bitumineux.

«Notre gouvernement continuera de concilier l’économie et l’environnement et d’acheminer nos ressources de façon responsable vers les marchés, de façon à ce que plus de Canadiens puissent retourner au travail», a expliqué M. Trudeau.

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