Les propriétaires de chiens plus démunis peinent à se conformer aux nouveaux règlements de la Ville de Montréal sur le contrôle des animaux. Dans ce contexte, la vétérinaire Isabelle Pinard et ses bénévoles travaillent plusieurs heures par mois pour aider les itinérants à garder leur chien sans débourser un sou.
D'ici le 31 mars, le propriétaire d'un chien de type pitbull devra prouver qu'il l'a vacciné, muni d'une micropuce et stérilisé afin d'obtenir un permis.
«La vaccination, le micropuçage, c'est quelques centaines de dollars. Si on va jusqu'à la stérilisation, ça peut aller jusqu'à 1000 dollars», explique Mme Pinard, qui précise qu’il y a une forte représentation de pitbulls parmi les chiens des sans-abri.
Le chien est souvent le seul confident d'un itinérant. Pour le garder, certains seraient prêts à faire de grands changements.
«Oui. Je vais sortir de Montréal. Je vais dormir sur un banc de parc pour mon chien», dit le propriétaire d’un pitbull en entrevue à TVA Nouvelles.
L’installation d’une micropuce est également bénéfique pour ces propriétaires, car elle permet de retrouver un chien rapidement.
«Ça fait longtemps que je veux le faire micropucer, mais ce n'est pas accessible. Il y a bien des places qui ne le font même pas», dit un propriétaire de chien.
«Les retrouvailles, c'est débile. Le chien saute partout, la personne itinérante pleure aussi quand elle retrouve son chien. C'est super», assure Alexandre Paradis de l’organisme SOS Itinérance.
Selon Isabelle Pinard, le flou dans la réglementation ne permet pas de dire ce qui arrivera aux chiens des itinérants après le 31 mars. Ce qui est clair cependant, c'est que son travail est apprécié.
«J'avais des applaudissements tantôt. Ils étaient tous contents et ils sont vraiment, vraiment, vraiment reconnaissants. C'est très valorisant», a conclu Isabelle Pinard, lors d’une clinique tenue sur la rue Ontario.
