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Colère et unité à Québec

L'incompréhension après la fusillade à la mosquée de Québec a vite laissé place à la colère pour certains, la peur dans un pays jugé sûr pour d'autres et aux messages d'unité et d'amour envers les musulmans.

«Ils sont arrivés en panique. Ils étaient en train de prier quand ils ont entendu les coups de feu. Ils sont arrivés nu-pieds», explique Louis-Gabriel Cloutier, gérant du café-boulangerie «La Boîte à Pain» qui a décidé de rester ouvert.

Au beau milieu de la nuit, il avoue être «sur le point de craquer». Il était en train de fermer l'établissement lorsqu'il a vu des fidèles courir depuis la mosquée à une bonne centaine de mètres.

La police a bouclé un large périmètre de sécurité et Hamid Nadji s'est réfugié à «La Boite à Pain».

Il ne fréquente pas «de façon habituelle» la mosquée, mais seulement «pour les grands événements» et il est «venu sur place pour tenter de comprendre».

«Pour nous musulmans, le Québec et le Canada étaient auparavant une zone sûre», estime Hamid Nadji interrogé par l'AFP en faisant référence au vif débat de société sur la laïcité en 2014 avec un projet de «charte des valeurs» --finalement avorté--, qui devait interdire le port de signes religieux dans la fonction publique.

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