Alexandre Bissonnette serait le seul présumé responsable de l’attaque contre une mosquée de Québec, qui a coûté la vie de six personnes, a rapporté TVA Nouvelles, tandis que Mohamed Khadir, est dorénavant considéré comme témoin.
La Sûreté du Québec, qui n’a jamais voulu confirmer l’identité des deux hommes arrêtés, a mentionné sur Twitter qu’un seul homme «est considéré comme suspect» et que «l’autre individu est maintenant considéré comme témoin».
Les deux hommes avaient été arrêtés à la suite de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec, dans le secteur de Sainte-Foy, dimanche soir, peu avant 20h.
En conférence de presse lundi, les autorités policières n’ont pas voulu confirmer l’identité des deux hommes arrêtés.
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«Les individus ne sont pas connus des services policiers», a cependant dit le surintendant Martin Plante de la Gendarmerie royale du Canada. Sans préciser non plus leurs âges, il a mentionné les suspects étaient âgés dans la «fin vingtaine, début trentaine».
Les policiers ont confirmé que les autorités ont été avisées vers 20h10 par un suspect qui disait être armé et lié à cette attaque. Selon TVA Nouvelles, il s’agit d’Alexandre Bissonnette. Cet homme s’est rendu et a été arrêté vers 21h près du pont de l’île d’Orléans, situé à une vingtaine de kilomètres de la mosquée. Au moins une arme aurait été trouvée dans son véhicule, selon TVA Nouvelles. Les artificiers de la Sûreté du Québec sont intervenus pour s’assurer que sa voiture n’était pas piégée.
Mohamed Khadir avait été appréhendé près du lieu du drame. Il ne fera face à aucune accusation selon TVA Nouvelles, puisqu’il est considéré comme un témoin.
Les deux hommes arrêtés ont été interrogés par les policiers lundi.
Les policiers ont refusé de préciser quelles armes ont été saisies.
«On ne passera pas de commentaire concernant les armes utilisées», a mentionné Martin Plante de la GRC.
Selon l’inspecteur-chef André Goulet, rien n’indique que le suspect était associé à d’autres personnes pour commettre leur attentat.
Cinq personnes dans un état critique
Les six victimes ont entre 39 et 60 ans, a précisé la Sûreté du Québec. Par ailleurs, 39 personnes se trouvant à l’intérieur du Centre culturel islamique de Québec sont sorties indemnes de la fusillade.
Selon le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ), cinq personnes se trouvent dans un état critique, deux dans un état stable et trois entre la vie et la mort. Quatorze autres personnes ont été admises dans différents hôpitaux pour des soins mineurs, a précisé la porte-parole du CHUQ, Genevieve Dupuis, lors d’un point de presse lundi matin.
«Cela s’est très bien déroulé. On n’a pas eu à déployer un code orange», a-t-elle affirmé en mentionnant que le rappel massif de personnel médical n’a pas été nécessaire.
Mme Dupuis n’était pas en mesure de préciser la nature des blessures des personnes touchées.
Perquisitions
Les policiers étaient très actifs sur le terrain lundi à Québec en menant des perquisitions dans des endroits ciblés.
Les policiers ont mené une perquisition vers 4 heures du matin dans un édifice à logements du chemin des Quatre-Bourgeois, situé à moins d’un kilomètre de la mosquée, près des rues Wolfe, Pouliot et Mainguy. Un périmètre avait été érigé. Le groupe tactique d’intervention y a été déployé. La police n’a pas donné de détails, mais il pourrait s’agir de l’appartement où aurait logé Mohamed Khadir, selon TVA Nouvelles.
Une perquisition était aussi en cours dans une maison de la rue du Tracel, dans le secteur de Cap-Rouge, lundi matin, où vivait Alexandre Bissonnette, selon TVA Nouvelles.
La porte-parole de la SQ, Christine Coulombe, a indiqué que le corps policier traite l’événement comme un attentat terroriste en raison «d’éléments d’enquête» qui n’ont pas été divulgués. Cette tragédie avait déjà été qualifiée «d’acte terroriste» par le premier ministre Philippe Couillard, dans la soirée de dimanche.
Deux tireurs
Un homme témoin de la fusillade avait mentionné à Radio-Canada que deux personnes cagoulées étaient entrées au rez-de-chaussée du centre, après la prière du soir, et qu’ils ont en crié «Allahu Akbar» en tirant sur les fidèles.
Cet homme, qui a préféré garder l’anonymat, a souligné que des enfants se trouvaient dans la mosquée au moment de l’attaque.
«C’est quelque chose de vraiment choquant», a-t-il ajouté.
Le directeur du centre islamique de Québec, Mohammed Yangui a rappelé dimanche que son Centre islamique avait été visé auparavant. Il a notamment mentionné qu’une tête de porc a déjà été déposée devant la mosquée et que des graffitis avaient été dessinés.