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Un témoin de l’attaque: «Ça aurait pu faire beaucoup plus de dégâts»

Youssef Kadoure était à la mosquée de Québec dimanche soir. Réfugié au sous-sol pendant l’attaque, il raconte la scène d’horreur dont il a été témoin en remontant à l’étage. Un drame qui, selon lui, aurait pu s’avérer beaucoup plus grave.

«Quand je suis monté, il y avait des douilles partout et j’ai vu au moins deux chargeurs par terre», explique-t-il.

Selon ce qu’un ami lui a rapporté, lorsqu’Alexandre Bissonnette a fait irruption dans la mosquée, l’une de ses armes n’aurait pas fonctionné correctement, le forçant à devoir à en sortir une autre.

«Ça aurait fait beaucoup plus de dégâts», estime Youssef Kadoure, qui se rappelle avoir entendu des coups de feu soutenus pendant 2 à 3 minutes.

«On l’a échappé belle»

À la fin de prière principale, vers 19h45, lui et une dizaine de personnes sont descendus  au sous-sol pour étudier le Coran dans une salle prévue à cet effet. D’ordinaire, lorsque cette prière est terminée, d’autres demeurent aussi dans la salle principale de la mosquée pour continuer à prier.

C’est à ce moment que le chaos a débuté.

«On l’a échappé belle. Après 2-3 minutes, on a entendu les cris et les coups de feu. On a alors appelé le 911. Quand on est monté pour voir, on était sidéré de voir des amis et des proches par terre», raconte Youssef Kadoure.

«On n’a pas eu l’occasion de voir la personne, mais on a vu l’ampleur des dégâts.»

Kadoure et plusieurs autres se sont alors portés au secours des blessés en attendant les policiers. Selon ce qu’il a vu, l’une des victimes de l’attentat serait décédée d’une crise cardiaque puisque des gens s’affairaient à le réanimer sur place. Cet individu aurait finalement rendu l’âme plus tard, à l’hôpital.

Aider les familles

Youssef Kadoure avoue toutefois que, pour plusieurs, le plus ardu de cette épreuve aura été d’annoncer la nouvelle aux proches des victimes.

«J’ai un ami qui se sent coupable parce que c’est lui qui avait invité Khaled Belkacemi à venir à la mosquée ce soir-là. Il s’en voulait. Il considérait que c’était sa faute. Il me demandait ‘qu’est-ce que je vais dire à sa famille?’».

«Malheureusement, c’est toutes des bonnes personnes qu’on a perdues, mais on ne peut rien faire pour eux. Maintenant, on doit s’occuper de leur famille», conclut-il.

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