La faillite de Vincent Lacroix et celle de la société Norbourg qu’il dirigeait ont permis de récupérer des nouvelles sommes de 4 millions $ et de 2,43 millions $, qui iront aux victimes de cet escroc, selon un récent jugement de la Cour supérieure.
Au total, 7,589 millions $ provenant de diverses sources ont été récupérés par le liquidateur Ernst and Young. Cette somme, moins les honoraires du liquidateur, sera versée aux investisseurs victimes de cette fraude de 113 millions $ par Vincent Lacroix et Norbourg.
Dans son jugement du 27 janvier, le juge Martin Castonguay a décidé de privilégier ceux qui ont été les moins dédommagés pour leur perte jusqu’à présent. Les investisseurs les plus malchanceux pourront ainsi mettre la main sur 65 % des sommes qu’ils avaient investies, ce qui constitue le plancher fixé par le juge. Toutefois, certains de 9200 investisseurs floués auront au total récupéré davantage, parfois 100 % de leur montant.
«La présente décision servira à clore un des derniers chapitres de ce qu’il est convenu d’appeler la saga Norbourg», a écrit le juge Castonguay.
Il a rappelé que le recours collectif intenté à la suite de ce scandale a permis de verser 43 millions $ aux victimes, qui avaient aussi reçu 74,5 millions $ pour la liquidation des fonds et 11,3 millions $ à la suite d’une entente avec le ministère du Revenu du Québec.
Vincent Lacroix avait été reconnu coupable de plus de 200 chefs d’accusation, en 2007 et en 2009, et il avait été condamné à une peine d’emprisonnement totale de 18 ans. Il a pu être libéré au sixième de sa peine.
Vincent Lacroix doit respecter plusieurs conditions de libération jusqu’à la fin de l’ensemble de sa peine, en 2026. En plus de faire du bénévolat, l’ex-président de Norbourg n’a pas le droit d’œuvrer dans le domaine de la finance, que ce soit de façon rémunérée ou bénévole. Il doit également patienter pas moins de 10 ans avant d’être libéré de sa faillite de 190 millions $.