Plusieurs victimes québécoises du piratage du site Ashley Madison ont reçu un courriel cette semaine les sommant de verser des centaines de dollars sans quoi les messages échangés sur le site de rencontres extraconjugales seront envoyés à leur entourage.
Le message envoyé à l’aide d’une adresse courriel russe contient le nom du client, son adresse personnelle, les quatre derniers chiffres de sa carte de crédit ainsi que le montant déposé dans son compte Ashley Madison.
Le butin leur est réclamé en bitcoins, de l’argent virtuel impossible à retracer.
En plus des messages échangés sur le site, les bandits menacent notamment de rendre public le profil complet de l’abonné ainsi que le nom des personnes qu’il a contactées, dès le 26 février.
Rappelons que les données personnelles de quelque 38 millions d’utilisateurs du site Ashley Madison, dont le slogan était «La vie est courte, ayez une aventure», ont été volées en juillet 2015 à travers le monde.
Parmi ces «infidèles» se trouvaient un peu plus de 700 000 Canadiens, dont environ 72 000 Québécois (région de Montréal). Des informations telles que le nom de la personne, son adresse personnelle ou encore son numéro de téléphone ont été publiés dans des bases de données accessibles sur internet.
La compagnie Ruby Life, qui détient le site, a d’ailleurs offert une récompense de 500 000 $ pour retrouver les auteurs de la fuite.
Un an et demi après le vol, des malfaiteurs semblent donc vouloir se servir des informations déjà rendues publiques pour essayer de soutirer de l’argent aux victimes du piratage.
Steve Waterhouse, spécialiste en sécurité informatique a indiqué à TVA Nouvelles que ce n’est pas la première fois que des usagers sont visés par des tentatives d’extorsion.
«Tout le monde a oublié cette histoire, alors c’est encore plus déstabilisant pour quelqu’un de recevoir le courriel, surtout si personne ne l’a su dans leur entourage».
Le spécialiste conseille aux victimes de ne pas payer les sommes demandées
«Nous ne suggérons jamais de payer de rançon sous la menace. Il s’agit d’extorsion et payer ne fait qu’encourager les malfaiteurs».
Steve Waterhouse suggère plutôt aux victimes de communiquer avec la police
«Si on sent que notre intégrité personnelle est en jeu, c’est une bonne idée de contacter les services policiers de notre région».