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Bombardier dit être en bonne voie d’atteindre ses objectifs

 - Agence QMI

Le groupe Bombardier se félicite de ses plus récents résultats financiers et se dit en position d’atteindre les objectifs de son plan quinquennal de redressement d’ici l’échéance de 2020. Les résultats du quatrième trimestre dévoilés jeudi matin n’ont toutefois pas satisfait les attentes des analystes.

Pour ce trimestre ayant pris fin le 31 décembre dernier, Bombardier a enregistré une perte nette de 259 millions $ US, une diminution notable comparativement à une perte nette de 677 millions $ US. Au dernier trimestre de 2016, les revenus de la compagnie ont été de 4,38 milliards $ US, contre 5,02 milliards $ US un an auparavant.

Toutefois, les analystes consultés par l’agence Thomson Reuters tablaient sur une perte par action ajustée de 0,03 $ US, comparativement à celle de 0,07 $ US rapportée par la compagnie. Les revenus de 4,38 milliards $ US au quatrième trimestre n’ont pas atteint non plus le niveau attendu par les analystes, soit 4,63 milliards $ US.

Au cours du quatrième trimestre, si les ventes d’avions commerciaux ont augmenté, passant de 644 millions $ US à 699 millions $ US, le créneau des avions d’affaires a, lui, perdu du terrain avec des revenus de 1,65 milliard $ US, contre 2,09 milliards $ US un an auparavant. Bombardier avait dû ajuster ses livraisons à la baisse «en raison du retard de livraison de moteurs accusé par notre fournisseur Pratt & Whitney».

Pour l’exercice 2016 dans son ensemble, l’entreprise a enregistré des revenus totaux de 16,34 milliards $ US, comparativement à 18,17 milliards $ US l’année précédente. Elle a pu, aussi, réduire sa perte nette à 981 millions $ US, alors qu’elle était plus de cinq fois supérieure en 2015, soit de 5,34 milliards $ US.

Pour ce faire, la compagnie a notamment dû annoncer en février et en octobre derniers des réductions d’effectifs touchant au total 14 500 postes d’ici la fin de 2018.

«C’est en 2016 que la mise en oeuvre de notre plan de transformation quinquennal a commencé, a souligné la direction de Bombardier, jeudi matin. Une année de transition marquée par l’atteinte de jalons importants pour les programmes d’avions CSeries, Global 7000 et Global 8000 et par le renforcement des liquidités. Cette excellente exécution et le lancement de nos initiatives de transformation nous ont permis de réaliser la première phase du plan: l’atténuation des risques.»

En 2016, la division la plus performante au chapitre de la croissance a été Avions commerciaux, qui comprend la CSeries, avec des revenus de 2,62 milliards $ US, contre 2,40 milliards $ US en 2015. Le secteur Avions d’affaires a enregistré des revenus de 5,74 milliards $ US, contre 7,00 milliards $ US en 2015. Le secteur Transport (trains) a vu ses revenus passer de 8,28 milliards $ US en 2015, à 7,57 milliards $ US l’an dernier, en raison notamment de l’incidence des taux de change et un ralentissement des activités par suite de l’achèvement de certains contrats. Des charges de restructuration liées à des mesures de restructuration ont également affecté les résultats de ce segment l’an dernier.

Pour 2017, Bombardier prévoit une accélération de la cadence de production de ses appareils de la CSeries avec 30 à 35 livraisons planifiées, contre sept réalisées l’an dernier. Au 31 décembre 2016, Bombardier pouvait compter sur 353 commandes fermes de CS100 et CS300, et 232 options pour des appareils additionnels.

Globalement, pour 2017, Bombardier compte livrer environ 135 avions d’affaires (modèles Learjet, Challenger et Global), et entre 80 et 85 avions commerciaux (Q400, CRJ700, CRJ900, CRJ1000, CS100 et CS300). L’an dernier, la compagnie a livré 163 avions d’affaires et 86 avions commerciaux.

En 2017, Bombardier prévoit aussi renouer avec la croissance de ses revenus, «une croissance de quelques points de pourcentage découlant principalement de la hausse des revenus de Transport (trains) et d'une accélération du nombre de livraisons d'avions CSeries».

«C’est avec une confiance accrue que nous réaffirmons les objectifs fixés à l’automne 2015 lors de la mise en de notre plan de redressement, y compris porter, d’ici 2020, nos revenus à 25 milliards $ US», a déclaré le président et chef de la direction, Alain Bellemare, jeudi.

Bombardier entend aussi se concentrer, dans la deuxième phase de son plan, sur le renforcement de ses flux de trésorerie disponibles.

À ce chapitre, Bombardier est redevable à l’investissement de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans son segment Transport et d’Investissement Québec dans son programme de la CSeries, l’an dernier, pour un total de 2,5 milliards $ US.

La compagnie pourra aussi compter sur la contribution du fédéral de 372 millions $ CAN pour le programme d’avions Global 7000 et 8000, ainsi que pour la CSeries qui a été annoncée après la fin de l’exercice. Jeudi, Bombardier a souligné à cet effet que «les fonds seront remboursés sous forme de redevances en fonction des livraisons d’avions, ce qui rehausse notre souplesse financière au moment où nous mettons en œuvre notre plan».

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