Au lendemain de la diffusion de l'émission de «J.E.» qui a levé le voile sur des pratiques douteuses au sein du SPVM, la Sûreté du Québec, qui va faire la lumière sur cette affaire, affirme que son enquête sera transparente.
Après ces troublantes révélations, voilà qu'on assiste à du jamais-vu. La Sûreté du Québec ouvre une vaste vérification sur les pratiques des affaires internes de la police de Montréal, à la demande du directeur, Philippe Pichet.
«Je dois vous dire que je suis très préoccupé par rapport à ce que j'ai entendu. Il y a certains faits troublants, aussi, quand on regarde l'émission, toutes sortes de rencontres», a expliqué le directeur du SPVM.
Les allégations des policiers Jimmy Cacchione et Gio Di Feo, ainsi que de Roger Larivière au sujet de fabrication de preuves par le SPVM feront l'objet d'une enquête de leurs vis-à-vis de la SQ, mais aussi d'autres dossiers.
«Il y a eu une conversation téléphonique hier entre M. Pichet et M. Prud'Homme, le directeur général de la Sûreté du Québec», de dire Guy Lapointe, porte-parole de la SQ.
Selon la SQ, quatre mesures assureront un processus transparent: une équipe d'enquêteurs dédiée, des procureurs de la Couronne désignés au dossier, une liaison constante avec la GRC et avec le Commissaire à la déontologie policière.
«À la conclusion de tout ça, évidemment, il va y avoir un dossier qui va être soumis, plusieurs dossiers dépendamment, au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Et aussi, il n'est pas impossible qu'on formule certaines recommandations aux gens du SPVM, à M. Pichet, peut-être, pour améliorer les pratiques en la matière», poursuit M. Lapointe.
L'affaire éclabousse aussi la Ville de Montréal, dans une certaine mesure. Mais le maire se réjouit que l'on mette de l'ordre dans cette section du SPVM.
«C'est des faits troublants et sérieux qui demandent qu'on fasse la lumière. Et puis, si on veut avoir confiance en nos institutions, eh bien, il faut y aller de façon transparente. C'est exactement ce que le directeur Pichet a fait», a affirmé Coderre.
L'opposition demande une réunion d'urgence de la Commission de la sécurité publique, mais les graves allégations font déjà mal. Ces faux rapports, fausses sources et fausses preuves inquiètent les avocats de la défense.
«C'est effectivement très préoccupant. Suis-je dans un bon état d'esprit de croire que ça peut également arriver à l'encontre de citoyens?» s'interroge Me Alexandra Longueville, avocate de la défense.