Québec solidaire a demandé samedi au ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, d’instaurer une enquête publique pour faire la lumière sur les nombreuses allégations qui pèsent sur le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le député solidaire de Gouin Amir Khadir estime que les nouvelles mesures d’enquêtes mises en place vendredi par M. Coiteux sont insuffisantes pour dénouer la crise actuelle.
«Les deux enquêtes annoncées par le ministre ne répondent pas aux exigences d'indépendance et de transparence permettant de restaurer la confiance dans la direction du SPVM», a-t-il déclaré par voie de communiqué.
«On assiste plutôt à une tentative du gouvernement d'ériger un cordon de sécurité afin d'éviter d'aller au bout de la chaîne de commandes qui explique les dérives révélées. Les deux enquêtes annoncées n'ont pas l'envergure et l'indépendance suffisante pour aborder ces ramifications politiques», a-t-il ajouté.
À la suite des révélations d’anciens policiers concernant les pratiques douteuses de la police de Montréal, notamment dans le cadre d’un reportage de de l'émission «J.E.» le ministre de la Sécurité publique a annoncé l’élargissement de l’enquête sur le SPVM ainsi que la mise en place d’une deuxième investigation de nature administrative.
«Ces problèmes sont systémiques et nécessitent une enquête étendue et transparente permettant de mettre à jour la protection politique qui a permis à ce système de perdurer si longtemps», a dit M. Khadir.
Se basant sur les expériences passées, au Québec et ailleurs, il est clair pour le parti de l’opposition «qu’une enquête de la police sur la police ne fonctionne pas.»
«Nous n'avons aucune raison de penser que celle de la SQ sur le SPVM donnera de meilleurs résultats. La présence de Mme Madeleine Giauque et d'un procureur du DPCP peut certainement éviter le pire. Mais nous désirons le mieux», a ajouté Amir Khadir.