Le député québécois Guy Caron s’est lancé dans la course à la direction du Nouveau Parti démocratique (NPD), lundi, en campant le rôle de champion de l’économie.
«J’étudie nos politiques économiques depuis longtemps, et je ne peux que conclure que nos dirigeants manquent d’imagination et continuent les même vieilles recettes», a déclaré M. Caron en conférence de presse à Gatineau.
Questionné à savoir si le parti de gauche souffre d’un déficit de crédibilité en la matière, M. Caron a admis que le NPD doit s’efforcer de faire passer son message «de meilleure façon».
«Trop souvent, par le passé, on a laissé les libéraux et les conservateurs nous définir», a-t-il dit.
«Notre défi à nous, c'est effectivement de démontrer ce que sera l’économie progressiste et durable pour le 21e siècle», a-t-il enchaîné.
Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques a donc profité du lancement de sa campagne pour promettre la mise en place d’un revenu minimum garanti, pour «que tous les Canadiens» puissent subvenir à «leurs besoins de base».
L’économiste de formation n’a pas souhaité pour le moment détailler ou chiffrer cette proposition, arguant qu’il reste encore plus de «216 jours» de campagne.
«Le devoir des progressistes est de proposer un plan crédible et audacieux pour changer un système économique qui laisse tomber la majorité des Canadiens», a-t-il affirmé dans son discours.
Guy Caron est le troisième candidat à se lancer dans la course à la succession de Thomas Mulcair, après Charlie Angus (Timmins-Baie-James) et le Britanno-Colombien Peter Julian (Westminster-Burnaby).
En lançant sa campagne la semaine dernière, M. Julian s’est clairement positionné catégoriquement contre le projet d'oléoduc Énergie Est. Ce dernier a d’ailleurs déjà reçu l’appui de quatre députés néodémocrates du Québec.
Concernant les pipelines, Guy Caron a semblé vouloir faire preuve de plus de souplesse, en se disant contre tous les projets dans leur forme actuelle, y compris Énergie Est, puisqu’ils émanent d’un processus d’approbation environnemental sans crédibilité, à son avis.
Porté par la vague orange de 2011, Guy Caron a ravi au Bloc québécois cette circonscription de l’est du Québec après plusieurs tentatives infructueuses, avant d’être réélu en 2015.
Avant de se lancer en politique, M. Caron était responsable des enjeux liés à l’industrie forestière au sein du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP).