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La violence faite aux femmes atteint des niveaux «alarmants»

La violence sexuelle atteint des niveaux «alarmants» au Canada, touchant une femme sur quatre et près d’une étudiante universitaire sur trois, conclut un comité formé de députés fédéraux.

Pour s’attaquer à la «culture du viol», le Comité permanent de la condition féminine a proposé, lundi, pas moins de 45 pistes de solutions, contenues dans un volumineux rapport de plus de 160 pages.

Les auteurs suggèrent notamment d’améliorer les systèmes de police et de justice, afin de donner confiance aux victimes.

Ainsi, les policiers de la GRC et les juges devraient suivre obligatoirement une formation sur la violence fondée sur le sexe, écrivent les députés membres du comité.

Ces derniers réclament aussi la mise en oeuvre de divers programmes de sensibilisation et un financement accru du milieu communautaire, qui est souvent le premier à intervenir.

Après avoir entendu 99 témoins, les auteurs ont découpé le phénomène de la violence en trois axes: le harcèlement dans l’espace public, la violence sexuelle sur les campus et la cyberviolence.

Malgré ses nombreuses recommandations, le rapport ne va pas assez loin au goût du NPD.

Selon la néodémocrate Sheila Malcolmson, le comité dont elle fait partie aurait dû préconiser la création d’un plan d’action national, doté d’un budget stable et à long terme.

Le Parti conservateur a lui aussi rédigé un rapport complémentaire, plaidant en faveur d’une étude approfondie des effets pervers de la pornographie violente sur la sexualité, particulièrement chez les jeunes.

La ministre de la Condition féminine, Maryam Monsef, a promis de donner suite au rapport «dans un avenir rapproché».

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