Une rare étude dont TVA Nouvelles a obtenu copie dresse les impacts économiques du pétrole au Québec. Malgré la volonté du gouvernement de faire plus de place aux énergies renouvelables, le pétrole reste un incontournable.
«On casse facilement du sucre sur le dos de l'industrie pétrolière. On n'avait pas de données précises sur les retombées économiques, le nombre d'emplois créés, la valeur de cette industrie-là» explique Stéphane Forget, PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Cette étude a été réalisée par la firme AppEco pour la Fédération des Chambres de commerce du Québec. C'est une première du genre où on trace le portrait de l'industrie dans la province.
«Il faut sortir de cette consommation du pétrole, mais l'industrie à l'heure actuelle joue un rôle et il faut reconnaître ce rôle-là parce qu'on ne peut pas simplement rayer de la carte une industrie», de dire Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la chaire sur l'énergie de HEC.
L'industrie du pétrole représente 51 000 emplois au Québec, 1,5% du PIB.
«C'est presque le même nombre d'emplois qu'on retrouve dans l'industrie forestière. Donc, ce sont des chiffres importants. L'idée, c'était de rappeler aux gens que lorsqu'on parle de pétrole, derrière la consommation de pétrole, il y a toute une industrie qui contribue de façon importante au développement économique du Québec», poursuit M. Forget.
Le Canada, comme de nombreux pays, veut réduire les émissions de gaz à effet de serre et cela passe par une diminution de la consommation d'essence.
«Alors, il faut sortir du pétrole, mais il faut le faire en conjonction avec une compréhension du secteur économique et un plan de transition, non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour l'industrie, comment l'industrie va se renouveler», insiste M. Pineau.
La Fédération des Chambres de commerce est consciente que l'industrie verte créera elle aussi des emplois.