L’opposition à l’Assemblée nationale n’a pas été impressionnée par le réinvestissement dans les réseaux publics et par les baisses d’impôts annoncés mardi par le gouvernement libéral, lors du budget provincial.
«Après trois ans de démolition, on a droit à un budget de rafistolage», a souligné Nicolas Marceau, porte-parole en matière de finances pour le Parti québécois, lors d’une conférence de presse donnée à huis clos, mardi après-midi.
Selon lui, les réinvestissements annoncés par les libéraux sont même «un aveu de culpabilité, quasiment des excuses», a-t-il dit.
S’il reconnaît que les Québécois retrouvent une partie de leur dû grâce à ce budget, il assure «qu’il en manque encore beaucoup» pour compenser les années d’austérité.
«C’est un budget rempli de belles promesses, mais pourquoi est-ce qu’on croirait aujourd’hui le gouvernement libéral ?», a questionné M. Marceau.
Familles oubliées
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, croit pour sa part que les familles sont les grandes oubliées de ce budget.
«Le grand oublié de ce budget, c’est clairement le portefeuille des familles québécoises. Le gouvernement libéral choisit de ne remettre que 1 $ par semaine par personne», a critiqué M. Legault.
«Rien pour écrire à sa mère!», a-t-il ajouté.
«Au net, le gouvernement Couillard, depuis qu’il est en place, a pigé 800 $ dans les poches des familles», a-t-il calculé.
M. Legault s’est aussi attaqué aux prévisions de croissance de l’économie du Québec, présentées dans le budget.
«Le gouvernement [du Québec] prévoit pour cette année et l’an prochain, une croissance de seulement 1, 7 %. L’Ontario prévoit 2 %, les États-Unis prévoient 2,2 %. [...] Le Québec est donc incapable de faire un rattrapage économique avec ses voisins, incapables de créer des emplois bien payés», croit M. Legault.
«Quel manque d’ambition!», a-t-il résumé.
Après sinistre
À l’instar du Parti québécois, Québec solidaire affirme que les réinvestissements contenus dans ce budget «ne compensent pas du tout l’argent qui a été coupé depuis l’arrivée de ce gouvernement-là».
«Ça ne prend pas le pogo le plus dégelé dans la boîte pour comprendre qu’après avoir mis le feu dans la bâtisse, ce n’est pas un petit coup de peinture et des rideaux neufs qui vont changer la situation», a imagé Mme Massé.
Mme Massé a identifié l’environnement et «les familles, les travailleurs et les gens» comme étant les grands perdants de ce budget.