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Québec s’engage à prolonger la ligne bleue

Plus de sept ans après le lancement du bureau de projet, le gouvernement du Québec s’engage finalement à participer financièrement au prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal jusqu’à Anjou. Sa mise en service devrait avoir lieu en 2025.

Le gouvernement Couillard n’a toutefois pas été en mesure de chiffrer son engagement financier, entre autres parce qu’il est trop tôt pour connaître précisément le coût du projet.

«Des sommes ont été réservées dans le Plan québécois des infrastructures 2017-2027», peut-on lire dans le budget dévoilé mardi.

La Ville de Montréal demande l’ajout de cinq stations sur la ligne bleue, à l’est de la station Saint-Michel, ce que Québec n’a pas exclu.

Le gouvernement Couillard s’attend à partager la facture avec Ottawa, même si le fédéral ne s’est pas engagé dans le projet pour l’instant.

Les travaux pourraient commencer en 2021.

REM

Par ailleurs, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il compte investir 1,28 milliard $ dans le Réseau électrique métropolitain (REM), soit 24,5% du coût total.

Bien que le budget fédéral, dévoilé mercredi dernier, ne comporte aucun engagement financier pour le projet, Philippe Couillard prévoit qu’Ottawa contribuera également à hauteur de 1,28 milliard $.

Le document budgétaire précise que «des discussions sont en cours» avec le fédéral et qu’on s’attend à un financement «sur les mêmes bases que celles du gouvernement du Québec».

CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui gère le projet, injectera la majorité du financement, soit 2,67 milliards $, ou 51% du coût total.

«Selon moi, c’est une journée très importante, le gouvernement a annoncé un investissement important dans le projet du REM, a déclaré Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ça va contribuer à la réalisation d’un projet de transport en commun de calibre mondial, qui va simplifier la vie de centaines de milliers de Montréalais et qui va augmenter le niveau de croissance économique.»

Captation foncière

De plus, Québec abandonne son intention d’imposer aux municipalités une contribution au projet par la plus-value foncière.

Le gouvernement voulait que les municipalités qui profitent de la hausse de la valeur foncière par l’arrivée du train contribuent à hauteur de 512 millions $ au projet, une stratégie de financement contestée par plusieurs municipalités.

Cette avenue est abandonnée et Québec compensera la perte de ce montant par une subvention d’un demi-million $ qui aboutira dans la cour du REM.

Par ailleurs, le gouvernement libéral déposera à l’automne un projet de loi omnibus qui permettra notamment l’expropriation et la libération de terrains privés, nécessaires à l’arrivée du train électrique dans son tracé actuel.

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