Les révélations de l'émission de «J.E.» au sujet de failles de sécurité à l'aéroport Montréal-Trudeau et des craintes de radicalisation d'employés inquiètent le président du Syndicat des Douanes et de l'Immigration (SDI).
«Quand j'entends d'anciens policiers à la retraite qui ont travaillé à Trudeau, quand j'entends des sénateurs, le sénateur Dagenais, quand j'entends des hauts dirigeants de la GRC sonner ce cri d'alarme là, moi je me questionne comme citoyen certainement par rapport au niveau de sécurité», a affirmé Jean-Pierre Fortin, président du SDI.
Selon lui, ses agents disent ne pas être formés pour agir si une crise devait se produire. «Dans le cas d'un tireur fou qui rentrerait dans l'aéroport, [ils] n'ont aucune direction. Nous ce que l'agence des services frontaliers nous dit "Ça ne vous regarde pas, ça regarde la police"», ajoute M. Fortin.
Pourtant, il affirme que les agents qu'il représente pourraient apporter leur aide dans le cas d'une attaque. De nombreux agents de la douane sont formés par la GRC pour utiliser des armes, mais ne peuvent en porter à l'aéroport en raison de «certaines politiques».
«Le problème est qu'on se coupe d'une force d'action rapide. On est sur place, il y a 20, 30, 40 qui pourraient être disponibles pour intervenir et, encore une fois, par rapport à des positionnements politiques et des politiques internes, ça ne se fait pas», poursuit M. Fortin.
Ce combat en est un de longue date pour le SDI qui dit qu'à l'époque, le gouvernement Harper avait dit vouloir se doter «d'une autre force armée pour collaborer avec les corps policiers à travers le pays», rappelle M. Fortin.
Le président du SDI insiste et croit que le gouvernement devrait revoir certaines réglementations et permettre que ses agents puissent porter une arme partout au pays. «On attend un signal», conclut-il.