Les quatre radars photo mobiles dans Charlevoix et L’Islet sont efficaces même s’ils captent peu d’automobilistes fautifs.
Sur la route 204 à Saint-Aubert, dans la région de Chaudière-Appalaches, seulement quatre contraventions ont été données en 15 mois selon des chiffres recensés par TVA Nouvelles.
Les radars photo mobiles ont permis à l’État d’amasser plus de 45 millions de dollars en contravention depuis leur implantation sur le réseau routier québécois. Sur la route 138 dans Charlevoix, 67 000$ ont été récoltés entre octobre 2015 et février 2017. Les statistiques du ministère de la Justice permettent de constater que La Malbaie est le secteur le plus problématique.
Dans la MRC de L’Islet, les chiffres sont surprenants. Moins de 40 excès de vitesse ont été enregistrés au cours des 15 derniers mois. Avec ces données, on se questionne sur la fréquence du déploiement de l’appareil sur la route 204.
«Ce sont les policiers qui sont responsables des opérations. Alors ceux-ci, en fonction de leurs contraintes opérationnelles, les résultats recherchés d’une présence partout sur le territoire, déplacent les appareils disponibles sur les différents sites retenus par le ministère», explique le porte-parole du ministère des Transports du Québec, Guillaume Paradis. «On les voit d’une façon occasionnelle, indique Jean-Pierre Dubé, maire de Saint-Jean-Port-Joli et aussi préfet de la MRC de L'Islet. Mais les gens de la Sûreté du Québec eux en font aussi du radar.»
Objectif atteint
M. Dubé juge que l’objectif est atteint: «C’est vrai que la vitesse a diminué quand même d’une façon considérable.» Guillaume Paradis ajoute: «On remarque que simplement le fait de désigner une zone radar photo a une incidence sur le comportement des usagers.»
Pour l’instant aucun appareil n’est présent au Bas-Saint-Laurent. La région pourrait être visée seulement si le gouvernement enclenche une troisième phase de déploiement d’appareils.
«À la lueur des résultats du rapport où on voit vraiment des moyens efficaces pour faire diminuer la vitesse, il y a fort à penser que ça se poursuivra», termine M. Paradis.