La question de la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier suscite beaucoup de réactions ce jeudi.
Bombardier a offert une hausse de 48 % en salaire à six de ses hauts dirigeants au cours de la dernière année.
Par exemple, le président et chef de la direction, Alain Bellemarre, a vu sa rémunération totale passer de 8,4 millions $ en 2015 à 12,5 millions $ l’année suivante, une augmentation de 48 %.
Le président de la division Avions d’affaires, David Coleal, a touché 6 millions $ en 2016, c’est une hausse de 55 % sur un an.
Le gouvernement du Québec a investi 1 milliard $ US en juin dernier pour le développement de la gamme d’avions CSeries.
Le premier ministre Philippe Couillard refuse toutefois de blâmer la compagnie.
«Si je me place dans la perspective des travailleurs, des fournisseurs. Est-ce que le moment est bien choisi? Est-ce que le message est bien choisi? J’aurais tendance à dire "probablement que non"», a-t-il indiqué.
«Cependant, fondamentalement, c’est une décision qui regarde l’entreprise et ses actionnaires», a-t-il ajouté.
Le comité des ressources humaines de Bombardier, qui détermine la rémunération des dirigeants, explique sa décision par les bénéfices qui ont été supérieurs aux prévisions et par des réalisations comme la certification des avions CSeries.
Michel Nadeau, directeur général de l'Institut de la gouvernance, estime que ça lance un mauvais message aux contribuables et aux marchés financiers.