Malgré le mécontentement généralisé de la population québécoise quant aux hausses de salaire accordées à ses hauts dirigeants, Bombardier a refusé, dimanche matin, de commenter les résultats du sondage Léger-TVA Nouvelles-«Le Journal de Montréal», rendu public hier.
«Nous avons pour politique de ne pas réagir aux sondages, a indiqué Simon Letendre, porte-parole du géant québécois de l’aéronautique, dans un courriel transmis à l'Agence QMI. Nous nous en tiendrons à la position exposée dans la lettre de M. Monty hier.»
Dans un communiqué émis samedi, le président du Comité des ressources humaines et de la rémunération chez Bombardier, Jean Monty, a déclaré : «La capacité de Bombardier à livrer concurrence et à gagner dans un marché mondial très compétitif dépend de sa capacité à attirer et à retenir une équipe de hauts dirigeants de calibre international.»
Selon M. Monty, il serait erroné de comparer les rémunérations consenties d’une année à l’autre, étant donné que les cadres visés sont entrés en fonction à différents moments en 2015.
Notre sondage d’hier démontrait qu’une écrasante majorité de Québécois (93%) se dit contre la décision de la compagnie de gonfler de 48% la rémunération de ses hauts dirigeants, malgré les milliers de mises à pied et l’octroi d’importantes aides gouvernementales.
Finalement, en soirée dimanche, le PDG de la compagnie, Alain Bellemare, a annoncé que la «rémunération totale prévue pour 2016 sera reportée à 2020 pour les six membres de la haute direction visés».