Après des jours dans la tourmente, le président et chef de la direction de Bombardier a expliqué ce matin avoir «sous-estimé la réaction» des Québécois face aux hausses de salaire accordées à des hauts dirigeants de son entreprise.
En entrevue à Mario Dumont, Alain Bellemare a non seulement admis avoir «déçu» les Québécois, mais il a aussi reconnu l’existence de la crise de confiance que traverse actuellement Bombardier.
«Je comprends la colère des gens. Quand on regarde les chiffres de façon froide, évidemment, c’est difficile à comprendre», a-t-il expliqué, se disant «sensible» aux préoccupations du public.
M. Bellemare dit avoir eu une «excellente discussion» avec le premier ministre Philippe Couillard, qu’il qualifie de «partenaire stratégique».
«Il a été clair qu’il s’attendait à ce qu’on fasse quelque chose», a commenté le président de Bombardier. «On était à l’écoute des Québécois et des Québécoises et on a décidé de faire un geste», a-t-il poursuivi.
Avec le recul, le président et chef de la direction de Bombardier affirme que son entreprise aurait pu mieux faire dans son travail de communication avec les Québécois.
«On est conscient qu’on aurait dû faire mieux au niveau des communications avec le public. On aurait dû faire une meilleure job», a-t-il conclu.