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Bombardier: la rémunération de Pierre Beaudoin ne passe pas

 - Agence QMI

La rémunération de 3,8 millions $ attribuée à Pierre Beaudoin pour présider 11 séances du conseil d’administration de Bombardier est injustifiable, selon l’opposition.

«C'est clairement excessif. Ça fait partie de cette culture de l'excès», a lancé mardi matin le chef du PQ, Jean-François Lisée.

Bombardier reçoit l’aide de l’État depuis des décennies, a poursuivi le chef péquiste, que ce soit à l’époque de la construction du métro de Montréal ou au moment de se lancer dans l’aérospatiale.

«Alors, c'est [grâce à] une coconstruction de la volonté politique québécoise et de la famille Beaudoin qu'il y a cette entreprise maintenant internationale, qui est un fleuron, estime Jean-François Lisée. Et parce que c'est une coconstruction, elle devrait s'astreindre à des règles de décence plus grandes que les autres compagnies.»

Le chef de la CAQ, François Legault, estime aussi que le salaire du président du C.A de Bombardier dépasse largement la norme au Québec. «Si vous prenez les entreprises, je ne sais pas... Héroux-Devtek ou les autres compagnies québécoises : 100 000 $, 200 000 $, 300 000 $ que ça vaut, un président de conseil d'administration. Écoutez, on gère une réunion par mois. Ça ne vaut pas 5 millions», a-t-il ajouté.

Le gouvernement satisfait

Pour le leader parlementaire du gouvernement, il faut éviter de comparer la rémunération de Pierre Beaudoin uniquement avec des entreprises locales. «Bombardier est un fleuron exceptionnel et il faut le comparer dans l’ensemble du monde», estime Jean-Marc-Fournier.

Par ailleurs, le gouvernement se dit satisfait des mesures annoncées dimanche soir. Jusque-là, les Québécois avaient l’impression d’être «train de se faire avoir», reconnaît M. Fournier. «Par chance, Bombardier, dimanche soir, a corrigé le tir», dit-il.

Tout comme sa collègue ministre de l’Économie, Dominique Anglade, le leader parlementaire a martelé que les bonis seront versés uniquement si les revenus annuels de la compagnie grimpent de 16 milliards $ en 2016 à 25 milliards $ en 2020. Cette hausse des revenus signifiera une hausse du nombre d’emplois, estime Jean-Marc Fournier, et donc plus de revenus d’impôts et de taxes pour le gouvernement.

«Tant et aussi longtemps que les Québécois ne font pas d’argent, il n’y aura pas de bonis versés», a assuré la ministre Anglade.

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